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Le Soudan du Sud estime que la signature d'accords avec Khartoum devrait ouvrir la voie au règlement des questions en suspens

Le Vice-Président du Soudan du Sud, Riek Machar Teny-Dhurgon.
ONU/Rick Bajornas
Le Vice-Président du Soudan du Sud, Riek Machar Teny-Dhurgon.

Le Soudan du Sud estime que la signature d'accords avec Khartoum devrait ouvrir la voie au règlement des questions en suspens

Le Vice-Président du Soudan du Sud s'est félicité jeudi soir de la signature, par son Président Salva Kiir Miyardit et celui du Soudan, Omar Hassan Al-Bachir, d'accords « qui devraient permettre aux deux pays de poursuivre leur développement national dans un climat de paix durable».

Le Vice-Président du Soudan du Sud s'est félicité jeudi soir de la signature, par son Président Salva Kiir Miyardit et celui du Soudan, Omar Hassan Al-Bachir, d'accords « qui devraient permettre aux deux pays de poursuivre leur développement national dans un climat de paix durable».

Devant les États Membres de l'Assemblée générale, qui poursuit son débat général, Riek Machar Teny-Dhurgon a expliqué que ces accords devraient ouvrir la voie au règlement des questions en suspens relatives à la sécurité, aux frontières et à l'utilisation des installations pétrolières de ces deux pays. Le Soudan du Sud a fait sécession le 9 juillet 2011, se séparant du Soudan avec lequel des tensions ont subsisté depuis.

« Si chaque partie fait sa part dans la mise en œuvre de ces accords, alors les contentieux les plus importants entre nos deux pays auront été purgés », a estimé le Vice-Président, ajoutant que cela devrait permettre la reprise de la production pétrolière par le Soudan du Sud.

Les questions en suspens, relatives à la démarcation des frontières entre son pays et le Soudan, au statut d'Abyei et au partage des revenus issus du pétrole ont atteint un stade critique « lorsque Khartoum a empêché des tankers de quitter Port Soudan et s'est saisi de barils de pétrole brut d'ores et déjà vendus », a poursuivi M. Teny-Dhurgon, ajoutant que son pays n'avait pas eu « d'autre choix que d'arrêter la production de pétrole. »

Le Vice-Président est ensuite revenu sur l'incident de Heglig, expliquant que les forces sud-soudanaises avaient agi en légitime défense face aux menées des forces soudanaises. Revenant sur le soutien qu'apporterait son pays au Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-Nord), il a précisé, que si le SPLM-Nord et le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) ont combattu côte à côte, le SPLM-Nord ne se battait pas pour l'indépendance du Soudan du Sud, mais pour sa propre cause, a-t-il indiqué.

« En tant qu'anciens alliés, nous avons donc l'obligation politique et morale de soutenir le SPLM-Nord dans la prise en compte de ses légitimes revendications, telles qu'elles sont reconnues dans le Protocole spécial à l'Accord de paix global relatif aux Etats du Kordofan du Sud et du Nil Bleu », a affirmé M. Teny-Dhurgon.

Il a proposé les bons offices de son pays afin d'appuyer le Soudan dans la recherche d'une résolution juste et pacifique du conflit. « Notre action en tant qu'honnête médiateur aidera notre voisin du Nord, le Soudan, dans l'établissement de la paix et de la sécurité sur le long terme », a-t-il affirmé.

En dépit des accords conclus aujourd'hui, M. Teny-Dhurgon a informé l'Assemblée générale que le Soudan et le Soudan du Sud n'avaient pas trouvé de terrain d'entente sur le statut d'Abyei. « Le Président Al-Bachir a en effet rejeté la proposition du Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l'Union africaine », a-t-il soutenu, ajoutant qu'il incombait désormais au Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine et au Conseil de sécurité des Nations Unies de s'emparer de nouveau de cette question.