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Benjamin Netanyahou insiste sur la nécessité de « tracer une ligne rouge » à l'Iran

Le Premier Ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'adresse à l'Assemblée générale des Nations Unies, le 27 septembre 2012.
ONU/J Carrier
Le Premier Ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'adresse à l'Assemblée générale des Nations Unies, le 27 septembre 2012.

Benjamin Netanyahou insiste sur la nécessité de « tracer une ligne rouge » à l'Iran

Le Premier ministre d'Israël a demandé à la communauté internationale de « tracer une ligne rouge » afin d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.

Le Premier ministre d'Israël a insisté jeudi, devant l'Assemblée générale des Nations Unies, sur la nécessité de « tracer une ligne rouge » dans un délai de six mois au plus tard, afin d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.

« Imaginez une agression iranienne si ce pays avait vraiment l'arme nucléaire : qui pourrait se sentir en sécurité au Moyen-Orient ou n'importe où ailleurs dans le monde? », a lancé aux États Membres Benjamin Netanyahou, pour qui le programme nucléaire iranien, c'est « Al-Qaida doté de la bombe atomique ».

Une ligne rouge, a-t-il dit, doit être tracée "dans un délai de six mois au plus tard" pour faire échec à la volonté de l'Iran d'enrichir de l'uranium et la seule façon crédible selon lui d'y parvenir est de « fermer [à ce pays] les portes de l'uranium enrichi ».

Brandissant le schéma d'une bombe, le chef du gouvernement israélien a assuré que l'Iran avait achevé la première des trois phases de conception de la bombe atomique et s'apprêtait à finaliser la deuxième. « La ligne rouge doit être tracée avant que l'Iran ne finalise sa deuxième étape d'enrichissement de l'uranium », a-t-il soutenu. « Si cette ligne est clairement dessinée, l'Iran s'abstiendra et l'on donnera du temps aux négociations. »

Le Premier Ministre a jugé dangereuse l'hypothèse selon laquelle l'Iran pourrait être découragé dans ses ambitions. « Dire qu'un Iran doté de l'arme nucléaire pourrait stabiliser la région revient à dire qu'Al-Qaida doté de la bombe atomique ferait régner la paix sur terre », a-t-il ironisé.

M. Netanyahu a constaté que la diplomatie n'avait de toute évidence pas fonctionné car l'Iran, a-t-il affirmé, s'en sert pour faire avancer son programme et a même réussi, en deux ans, à doubler le nombre de ses centrifugeuses.

Évoquant, à propos du Moyen-Orient, une bataille entre « modernité et Moyen-âge », « où la connaissance est réprimée et la mort, et pas la vie, est encensée », le Premier Ministre a déclaré que c'était parce que son pays tenait tellement à la vie qu'il cherche à obtenir la paix, notamment avec les Palestiniens.

Réagissant au discours du Président de l'Autorité palestinienne, qui s'était exprimé juste avant lui, Benjamin Netanyahou a estimé que ce n'était pas avec de nobles discours et des déclarations unilatérales sur la création d'un État que l'on parviendrait à la paix. « Nous devons revenir à la table des négociations sur un État palestinien démilitarisé qui saura garantir la sécurité de l'État juif ».