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Pakistan : un Groupe de travail de l'ONU plaide pour une amélioration de la lutte contre les disparitions forcées

Logo du Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme.
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Pakistan : un Groupe de travail de l'ONU plaide pour une amélioration de la lutte contre les disparitions forcées

Un groupe d'experts indépendants des Nations Unies a salué jeudi les intentions exprimées par le gouvernement du Pakistan pour résoudre le problème des disparitions forcées dans ce pays, soulignant cependant la persistance d'un certain nombre d'obstacles à cet égard.

« Nous reconnaissons les défis sécuritaires auxquels est confronté le Pakistan », ont déclarés les experts indépendants du Groupe de travail de l'ONU sur les disparitions forcées ou involontaires dans un communiqué de presse.

« Cependant, nous rappelons que, d'après la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées de 1992, aucune circonstance, fût-elle une menace de guerre ou d'instabilité politique ou toute autre urgence, ne saurait être invoquée pour justifier les disparitions forcées », ont-ils ajouté.

Le Groupe de travail a été établi par la Commission des droits de l'homme de l'ONU en 1980 afin d'apporter un soutien aux familles qui recherchent un proche disparu. Le Groupe tente d'établir de jeter une passerelle entre les familles et les gouvernements concernés pour veiller à l'ouverture d'enquêtes.

Selon un communiqué du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), deux des cinq membres du groupe, Olivier de Frouville et Osman el Hajjé, se sont récemment rendus au Pakistan pour une mission de 10 jours afin de rencontrer des représentants des autorités et d'ONG ainsi que des membres des familles de personnes disparues à Islamabad, Lahore, Karachi, Quetta et Peshawar.

Le Groupe de travail a également salué le rôle de la justice pakistanaise pour faire la lumière sur le sort des personnes disparues. Ils ont en même temps partagé leur préoccupation face au fait que même lorsqu'un auteur de disparitions forcées a été clairement identifié par des témoins, aucune poursuite n'a été engagée.

« Les familles des personnes disparues ont le droit de connaitre la vérité sur le sort de leurs proches. Il est de la responsabilité et du devoir de l'État de mener des enquêtes approfondies sur toutes les accusations de disparitions forcées et de faire traduire les auteurs en justice », ont déclarés les experts.

Les experts ont enfin souligné le besoin de renforcer la Commission d'enquête sur les disparitions forcées, ainsi que la responsabilisation des organes sécuritaires de l'État devant la loi.