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ONU : Une réponse décisive et rapide est cruciale pour respecter la résponsbilité de protéger

Le Secrétaire général Ban Ki-moon présente son rapport sur la Responsabilité de protéger à l'Assemblée générale. Photo ONU/JC McIlwaine
Le Secrétaire général Ban Ki-moon présente son rapport sur la Responsabilité de protéger à l'Assemblée générale. Photo ONU/JC McIlwaine

ONU : Une réponse décisive et rapide est cruciale pour respecter la résponsbilité de protéger

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a présenté mercredi son rapport annuel sur la responsabilité de protéger et a affirmé que l'adoption de ce principe avait constitué une réalisation fondatrice, non seulement pour les Nations Unies, mais aussi pour les populations du monde.

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a présenté mercredi son quatrième rapport annuel sur la responsabilité de protéger et a affirmé que l'adoption de ce principe au Sommet mondial de 2005 avait constitué une réalisation fondatrice, non seulement pour les Nations Unies, mais aussi pour les populations du monde.

Le Secrétaire général a souligné que la responsabilité de protéger se limitait à quatre des crimes les plus violents: le génocide, les crimes contre l'humanité, les crimes de guerre et la purification ethnique.

L'Holocauste, les champs de la mort au Cambodge, les génocides au Rwanda et à Srebrenica ont en particulier soulevé des questions troublantes concernant la volonté et la capacité de la communauté internationale à protéger les populations du génocide, des crimes de guerre, de la purification ethnique, des crimes contre l'humanité et des incitations au crime.

« Plus jamais ça » est le cri le plus souvent lancé, a rappelé M. Ban. « Mais, ce qui me hante, c'est la crainte que nous ne soyons pas à la hauteur de cet appel. Le concept de la responsabilité de protéger vient à point nommé. Pour ces millions de victimes, il aurait dû être mis en œuvre plus tôt, », a-t-il ajouté.

Des dialogues informels entrepris depuis 2009 ont résulté dans le constat que le concept de la responsabilité de protéger ne vient pas en contradiction avec la souveraineté nationale, mais, au contraire, réaffirme cette souveraineté comme une responsabilité positive des gouvernements à protéger leurs populations. De même, il a été reconnu que la souveraineté ne doit pas être un bouclier derrière lequel les États commettent les crimes les plus graves contre leurs peuples.

Selon le Secrétaire général, lorsque des mesures non coercitives échouent ou se montrent inadéquates, d'autres mesures devraient être examinées, en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, par les organes intergouvernementaux appropriés. Ceci comprend, a-t-il dit, des sanctions et, dans des circonstances extrêmes, l'usage de la force.

Le Secrétaire général a souligné que la situation en Syrie est un cas qui montre bien le coût immense en vies humaines et l'échec du principe de responsabilité de protéger.

« Nous ne pouvons pas détourner le regard alors que la spirale de la violence sectaire augmente, devient incontrôlable, que l'urgence humanitaire est de plus en plus pressante et que la crise s'étend au-delà des frontières. Les efforts entrepris doivent trouver une solution politique », a déclaré M. Ban

« Essayons de toutes nos forces de poursuivre le dialogue sur la responsabilité de protéger. L'inaction ne peut pas être une option pour notre communauté des nations. Nous devons défendre les responsabilités fondamentales des Nations Unies », a-t-il conclu.

De son côté, le Président de l'Assemblée générale Nassir Abdulaziz Al-Nasser, a rappelé que c'est lors du Sommet mondial de 2005 que les chefs d'État et de gouvernement avaient adopté le concept. Il a expliqué que les gouvernements ont voulu non seulement renouveler leur engagement de protéger la population mais aussi pouvoir répondre de façon collective lorsqu'ils sont confrontés à certains gouvernements qui ne veulent pas ou ne peuvent pas protéger leurs citoyens contre des atrocités de masse.