Guinée : l'ONU préoccupée par l'usage excessif de la force contre des manifestants
« Lundi, des affrontements violents ont éclaté entre forces de sécurité et manifestants alors l'opposition était descendue dans la rue à Conakry. Les forces de sécurité ont lancé des gaz lacrymogènes à l'intérieur du domicile d'un chef de parti. Des balles réelles auraient été tirées et plusieurs personnes arrêtées, battues ou blessées », a signalé le porte parole du HCDH, Rupert Colville, lors d'un point presse donné aujourd'hui à Genève.
Cet incident fait suite à celui, en date du 3 août, au cours duquel six personnes ont été tuées par les forces de sécurité dans la ville de Zogota, situées dans le Sud-Est du pays.
« Notre bureau en Guinée a ouvert une enquête sur les circonstances de ces tueries, commises après le saccage de locaux d'une entreprise minière par des manifestants », a expliqué M. Colville. « Le gouvernement a lui aussi ouvert une enquête sur ces tueries et nous exhortons maintenant les autorités à poursuivre en justice les auteurs de ces actes afin de rappeler que les forces de sécurité ne peuvent pas perpétrer en toute impunité de telles violations ».
« Étant donné le climat tendu dans le pays, nous appelons l'ensemble des parties prenantes à faire preuve de retenue. Les manifestants doivent pouvoir exercer leur droit à la libre expression et au rassemblement pacifique, et les forces de l'ordre assurer la sécurité de manière appropriée », a indiqué M. Colville.