L'actualité mondiale Un regard humain

L'ONU s'inquiète du sort de Palestiniens menacés de déplacement forcé par Israël

L'ONU s'inquiète du sort de Palestiniens menacés de déplacement forcé par Israël

Maxwell Gaylard, Coordonnateur humanitaire des Nations Unies dans le territoire palestinien occupé.
Le Coordonnateur humanitaire de l'ONU pour les territoires palestiniens occupés, Maxwell Gaylard, a exprimé jeudi sa préoccupation au sujet de plus de 1.000 Palestiniens vivant dans la région d'Hébron et qui sont menacés de déplacement forcé par Israël, alors qu'il se trouvait dans la région avec une délégation de représentants de la communauté humanitaire internationale.

« Ces personnes sont déjà parmi les familles les plus vulnérables de Cisjordanie. Les contraindre à quitter leurs maisons et leurs terres aurait un impact négatif immédiat et à long terme sur leur bien être physique, moral et socio-économique », a estimé M. Gaylard dans un communiqué de presse.

Près de 18% de la superficie de la Cisjordanie a été classée « zone de tirs militaires » par les autorités israéliennes. La plus grande partie se trouve dans la « zone C » des territoires palestiniens occupés, contrôlés exclusivement par l'occupant.

5.000 Palestiniens, dont une majorité de bédouins et d'éleveurs, vivent dans des zones désignées comme « zone de tirs militaires » par Israël. Nombre d'entre eux sont assujettis à des restrictions considérables de leur liberté de mouvement et dans leur accès aux services de base. Ils font souvent l'objet d'attaques violentes de la part des colons israéliens et de harcèlement des soldats des forces d'occupation.

« La communauté humanitaire appelle de nouveau le gouvernement d'Israël à mettre immédiatement fin à la démolition de maisons et de biens palestiniens et à mettre en place un système de planification de d'aménagement équitable », a indiqué M. Gaylard.

« En tant que force d'occupation, Israël a l'obligation, en vertu du droit international, de protéger les civils palestiniens et d'administrer le territoire de façon à garantir leur bien-être et leurs besoins de base », a-t-il ajouté.

La destruction de propriétés privées et les déplacements forcés de populations sont interdits par le droit international.