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Le représentant de l'ONU en Somalie exige la fin de l'impunité après le meurtre de deux journalistes

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, Augustine Mahiga.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, Augustine Mahiga.

Le représentant de l'ONU en Somalie exige la fin de l'impunité après le meurtre de deux journalistes

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, Augustine Mahiga, a condamné lundi le meurtre d'un journaliste et d'un fonctionnaire gouvernemental dans deux incidents séparés, appelant à mettre fin à la « culture d''impunité » qui menace la liberté d''information dans ce pays qui sort à peine de deux décennies de conflit.

« Il n'est pas tolérable que les libertés fondamentales que représente notamment une presse libre soit compromises par des individus qui sont prêt à recourir à la violence pour atteindre leurs objectifs politiques », a déclaré M. Mahiga dans un communiqué publié par le Bureau politique des Nations Unies pour la Somalie (UNPOS).

L'ancien directeur de Radio Mogadiscio, Yusuf Ali Osman, travaillait pour le compte du Ministère de l'information au poste de Directeur des relations avec les médias. Il a été abattu en sortant de son bureau dimanche selon la presse.

Mohamed Ali, un journaliste qui travaillait pour Voice of Democracy et rédigeait des articles sur l'actualité pour des sites Internet, aurait selon la presse été tué par une balle perdue alors qu'il assistait à un match de football.

« Il y a seulement deux semaines, le journaliste et comédien Marshale a été tué », a rappelé M. Mahiga en faisant référence au nom d'artiste utilisé par Abdi Malaq Jeylani, qui aurait été abattu devant son domicile à Mogadiscio par des assaillants non identifiés.

« Il est tout simplement inacceptable que justice ne soit pas faite pour ces victimes. La culture d'impunité doit cesser », a lancé le Représentant spécial.

Après des décennies de conflits, la Somalie s'est engagée dans un processus de réconciliation nationale dont la réussite dépend de la mise en œuvre par les institutions fédérales de transition, avant l'échéance du 20 août, des mesures prévues par la Feuille de route préparée en septembre 2011.