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Kofi Annan démissionne de ses fonctions d'Envoyé spécial conjoint pour la crise en Syrie

l’Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la crise en Syrie, Kofi Annan. Photo ONU/Y. Castanier
l’Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la crise en Syrie, Kofi Annan. Photo ONU/Y. Castanier

Kofi Annan démissionne de ses fonctions d'Envoyé spécial conjoint pour la crise en Syrie

Ban Ki-moon a annoncé la démission de l'Envoyé spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue des États arabes pour la crise en Syrie, Kofi Annan, qui ne poursuivra pas son mandat après le 31 août.

Le Secrétaire général Ban Ki-moon a annoncé jeudi la démission de l'Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la crise en Syrie, Kofi Annan, qui l'a informé de son intention de ne pas renouveler son mandat après le 31 août 2012.

« Kofi Annan mérite notre profonde admiration pour la manière dévouée avec laquelle il a mis ses compétences impressionnantes et son prestige au service de cette mission très difficile […] », précise M. Ban dans la déclaration communiquée par son porte-parole.

« Je lui suis reconnaissant, ainsi qu'à son équipe, pour tout ce qu'il a tenté d'accomplir. Je continuerai de m'appuyer sur sa sagesse et ses conseils et sur le travail du Bureau de l'Envoyé spécial conjoint. »

Ancien Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan avait été nommé Envoyé spécial conjoint le 23 février dernier par l'ONU et la Ligue des États arabes. Il devait offrir « ses bons offices en vue de mettre fin à la violence et aux violations des droits de l'homme et de promouvoir un règlement pacifique à la crise syrienne », précisait la déclaration conjointe annonçant sa nomination.

« La main tendue pour se détourner de la violence au profit du dialogue et de la diplomatie – comme le prévoyait le plan de paix en six points – n'a pas été saisie, même si elle reste le meilleur espoir du peuple syrien ».

Présenté en mars dernier par Kofi Annan, le plan de paix en six points appelait à la fin des violences, à l'ouverture d'un accès aux agences humanitaires, à la libération des détenus, au début d'un dialogue politique inclusif qui prenne en compte les aspirations du peuple syrien, ainsi qu'à un accès sans entrave pour les médias internationaux et au respect des libertés civiques de tous les Syriens

« Le gouvernement et les forces d'opposition continuent de se montrer déterminés à recourir à une violence toujours plus intense. En outre, les divisions persistantes au sein du Conseil de sécurité sont devenues elles-mêmes un obstacle à la diplomatie, rendant la tâche de n'importe quel médiateur infiniment plus difficile », relève le Secrétaire général.

Les Nations Unies demeurent engagées en faveur de la fin des violences et d'une solution menée par les Syriens eux-mêmes et qui répondre aux aspirations démocratiques légitimes du peuple syrien, réaffirme le Secrétaire général. « Son succès dépend entièrement – comme tout autre effort de maintien de la paix – de la volonté des parties au conflit de favoriser le dialogue et de l'unité dont la communauté internationale doit faire preuve pour soutenir cet effort. »

Le Secrétaire général indique que ses consultations avec la Ligue des états arabes se poursuivent en vue de trouver un successeur à M. Annan.