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Syrie : indigné par le massacre de Treimsa, Ban Ki-moon saisit le Conseil de sécurité

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

Syrie : indigné par le massacre de Treimsa, Ban Ki-moon saisit le Conseil de sécurité

Indigné par les informations faisant état de tueries de masse près de Hama, le Secrétaire général a saisi, avec l'Envoyé spécial Annan, le Conseil de sécurité.

Le Secrétaire général s'est déclaré vendredi « indigné » par les informations faisant état d'« horribles tueries de masse » perpétrées hier dans le village syrien de Treimsa, près de Hama. De nombreux civils, y compris des enfants et ceux qui fuyaient le pilonnage, figureraient parmi les victimes qui auraient été faites. Ban Ki-moon a annoncé avoir saisi, avec l'Envoyé spécial conjoint, le Conseil de sécurité.

« Je condamne, dans les termes les plus vigoureux, l'utilisation aveugle d'artillerie lourde et d'obus contre des zones peuplées, notamment les tirs effectués depuis des hélicoptères de combat », a indiqué M. Ban dans une déclaration transmise par son porte-parole.

Ces actes de violence constituent selon lui une violation claire du plan de paix en six points, ainsi que des résolutions 2042 et 2043 du Conseil de sécurité et du droit international.

« Ils jettent également de sérieux doutes sur la récente déclaration d'engagement en faveur de ce même plan faite par le Président Bachar Al-Assad lors de son entrevue avec l'Envoyé spécial conjoint, Kofi Annan. »

Le Général Robert Mood a indiqué aujourd'hui même au Secrétaire général qu'une équipe de la MISNUS positionnée à l'extérieur du village a été en mesure de confirmer les tirs d'obus, le recours à des hélicoptères et la présence de forces syriennes à des points de contrôle autour de Treimsa.

La MISNUS poursuivra ses efforts afin de se rendre sur le site et d'y vérifier l'incident. Le gouvernement syrien doit ménager à la MISNUS un accès aux zones de combat, a enjoint M. Ban.

« Le gouvernement syrien doit mettre fin à cette effusion de sang, reconnaître que la confrontation armée est la mauvaise voie et qu'elle doit cesser », a-t-il ajouté, avant d'exhorter l'opposition armée à respecter ses propres engagements en vertu du plan en six points.

Le Secrétaire général a appelé tous les États Membres à lancer une action « collective et décisive » pour mettre immédiatement et intégralement fin à la tragédie qui se déroule actuellement en Syrie. « L'inaction devient un blanc-seing pour commettre d'autres massacres », a prévenu M. Ban.

« Les membres du Conseil de sécurité doivent s'appuyer sur le communiqué du Groupe d'action et honorer leur promesses d'agir en conséquence. L'Envoyé spécial conjoint et moi-même avons écrit aujourd'hui au Conseil de sécurité pour réitérer notre appel urgent à insister sur la mise en œuvre de ses décisions et à adresser un message ferme à toutes les parties, selon lequel la poursuite du non-respect des engagements aura des conséquences graves. Une pression unie, soutenue et effective doit être maintenant exercée. »

Les responsables de ces abus doivent être traduits en justice. Des enquêtes indépendantes, transparentes et impartiales sur ces tueries et les autres violations commises en Syrie au cours des 17 derniers mois revêtent un caractère urgent, a jugé le Secrétaire général.

Le plan en six points et le communiqué du Groupe d'action, a-t-il estimé, sont les fondations d'un règlement du conflit en Syrie : « Les violences doivent prendre fin. Une transition pacifique menée par les Syriens et qui réponde aux aspirations légitimes du peuple syrien doit être menée. »