La session de fond de l'ECOSOC s'ouvre par des appels à la création d'emplois

Le Conseil économique et social des Nations Unies. Photo ONU/Jenny Rockett
Le Conseil économique et social des Nations Unies. Photo ONU/Jenny Rockett

La session de fond de l'ECOSOC s'ouvre par des appels à la création d'emplois

À l'ouverture lundi de la session de fond du Conseil économique et social (ECOSOC), le Secrétaire général de l'ONU a demandé aux États Membres de maintenir l'élan impulsé par la Conférence Rio+20

À l'ouverture lundi de la session de fond du Conseil économique et social (ECOSOC), le Secrétaire général de l'ONU a demandé aux États Membres de maintenir l'élan impulsé par la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20), qu'il a qualifiée de « victoire pour la coopération multilatérale ».

Dans son allocution d'ouverture au segment de haut niveau de cette session, qui se conclura le 27 juillet, Ban Ki-moon a déclaré que la reprise de la croissance économique mondiale ne dépend pas d'une variable d'ajustement macroéconomique, mais exige aussi une relance fondée sur le développement : « Les mesures à court terme n'ont pas résolu les dysfonctionnements sous-jacents du système économique », a-t-il souligné.

« Les emplois décents sont une des grandes priorités », a-t-il dit, « car il faut permettre aux citadins comme aux populations rurales, aux pauvres et aux marginalisés, de bénéficier d'un revenu prévisible et stable. »

Alors que les membres de l'ECOSOC examinent aussi l'état de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), sur lesquels un rapport est paru aujourd'hui, le Secrétaire général a incité les participants à s'attaquer de front à la crise de l'emploi par le biais d'investissements productifs, de politiques ciblées et d'interventions coordonnées.

Au nombre des résultats obtenus, M. Ban a cité la réduction de moitié du nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, avant même la date butoir de 2015, ainsi que la réalisation de la parité dans les écoles primaire et les progrès effectués en matière d'accès à l'eau et à l'assainissement.

« Mais nous ne devons pas relâcher nos efforts », a-t-il prévenu, rappelant qu'on prévoit qu'il y aura encore, en 2015, 600 millions de personnes privés d'accès à des sources d'eau potable et un milliard de personnes vivant dans l'extrême pauvreté.

« Des mères continueront de mourir lors de leur accouchement et des enfants de maladies facilement évotables. Les pertes en biodiversité et les émissions de gaz à effet de serre continueront à poser une menace importante sur les populations et les écosystèmes. »

À Rio, les gouvernements ont renouvelé et renforcé leurs engagements politiques en faveur du développement durable. Ils ont jeté les bases de « l'avenir que nous voulons », a rappelé le Secrétaire général, en s'engageant à définir des objectifs de développement durable, qui prendront le relai des OMD après 2015.

« Les Nations Unies sont prêtes à soutenir les États dans la réalisation de ces objectifs », a assuré M. Ban, avant d'insister sur la nécessité de se concentrer sur l'élimination de la pauvreté et sur la promotion d'un développement économique et social inclusif, tout en soutenant la préservation d'un environnement durable.

De son côté, Nassir Abdelaziz Al-Nasser, le Président de l'Assemblée générale, a estimé que la transition vers un "paradigme de développement durable" ne se fera qu'à condition que l'ECOSOC et l'Assemblée générale coopèrent étroitement.

« Comment mettre en place des filets de protection sociale en ces temps difficiles ? Comment s'attaquer aux défis posés par la crise de l'emploi ? Comment rendre la croissance plus inclusive et équitable ? » Autant de questions auxquelles les deux organes se doivent d'apporter des réponses, selon lui.

Pour M. Al-Nasser, la force du Conseil économique et social a toujours reposé sur sa large représentation et sur la possibilité, pour les petits pays, d'y exprimer leur position et d'y rechercher aussi des solutions à ces questions.

« L'ECOSOC est également bien placé pour promouvoir l'intégration des trois grands piliers du développement durable et créer des partenariats avec les universités, la société civile ou les entreprises », a ajouté le Président de l'Assemblée.