Détérioration de la situation humanitaire en Syrie, selon les agences de l'ONU
L'OCHA indique que la situation humanitaire en Syrie continue de se détériorer, avec près de 1,5 million de civils ayant besoin d'une assistance alors qu'ils tentent de fuir les combats.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué vendredi que la situation humanitaire en Syrie continue de se détériorer, avec près de 1,5 million de civils ayant besoin d'une assistance alors qu'ils tentent de fuir les combats.
« Les ressources disponibles sur place sont insuffisantes et l'accès aux services de base dans les zones touchées par les combats restreint », indique l'OCHA dans un communiqué de presse, déplorant que les agences humanitaires déployées sur le terrain continuent de se heurter à de nombreux obstacles pour parvenir aux populations en détresse.
« Des agences onusiennes présentes à Homs et Idlib au cours des deux dernières semaines ont constaté le nombre croissant de personnes qui fuient leurs domiciles et la vitesse avec laquelle les communautés se vulnérabilisent », a mis en garde le Bureau.
Le Croissant rouge arabe syrien fait état de 350.000 personnes en besoin d'assistance dans le gouvernorat d'Idlib. C'est 150.000 de plus que la dernière évaluation en date de la situation humanitaire par le Gouvernement syrien, qui remonte à fin mars. Ces 150.000, dont moins de la moitié bénéficient actuellement d'une aide, sont formés de centaines de familles déplacées des gouvernorats d'Alep et d'Idlib.
« Les habitants de Homs souffrent quant à eux de la recrudescence des violences au cours des deux dernières semaines », poursuit l'OCHA. Une centaine de bâtiments publics ont été reconvertis en abris temporaires pour les déplacés, mais des centaines de personnes seraient piégées dans la vieille ville, dans l'incapacité de quitter les lieux en raison des combats qui font rage.
Selon le Bureau, le Comité international de la Croix-Rouge négocie actuellement une « pause » humanitaire afin de donner aux civils la possibilité de fuir les zones de combat et de permettre une distribution de l'aide.
« Les communautés locales ont jusqu'à présent fourni l'essentiel de l'assistance, qu'il s'agisse d'abris de fortune, de vivres ou d'autres articles de première nécessité. Toutefois, leurs donations au Croissant rouge arabe syrien ont nettement diminué », s'inquiète l'OCHA.
De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) indique qu'il a besoin de 14 millions de dollars supplémentaires pour répondre à la crise en Syrie. Conjointement avec ses partenaires, l'UNICEF fournit une assistance aux enfants syriens sous la forme de soins de santé, d'apports nutritionnels et de programmes éducatifs.
Fin mars, les Nations Unies et leurs partenaires avaient lancé un appel d'un montant de 84 millions de dollars dans le cadre du Plan dit de réponse régionale en Syrie, destiné à aider les réfugiés syriens se trouvant au Liban, en Turquie, en Jordanie et e Iraq, ainsi que les futurs arrivants. Les exigences de financement formulés par l'UNICEF étaient d'un montant de 7,4 millions de dollars, mais seulement 3,8 ont été versés à ce jour.