L'UNESCO demande une enquête sur la mort de cinq journalistes syriens tués par des tirs d'obus
La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a déploré jeudi le meurtre de cinq journalistes syriens tués par des tirs d'obus à Damas et Homs les 27 et 28 mai dernier. Elle a demandé aux autorités du pays d'ouvrir une enquête et de prendre des mesures afin d'assurer la sûreté des journalistes en Syrie.
« Je condamne la mort d'Ammar Mohamed Zado, Ahmed Adnan Al-Ashlaq, Lawrence Fahmy Al-Naimi, Bassel Al Shahade et Ahmed Al Assam, des journalistes citoyens qui ont perdu la vie alors qu'ils tentaient d'informer la population syrienne des événements tragiques en cours dans le pays », a déclaré la Directrice générale.
Appelant les autorités syriennes à enquêter sur les circonstances de leur mort, Mme Bokova a également souhaité que toutes les parties impliquées dans le conflit actuel prennent les mesures nécessaires pour améliorer la sécurité de tous les professionnels des médias en Syrie : « Ces derniers ne défendent pas seulement le droit de la population à l'information et à la liberté de la presse, mais exercent aussi leur propre droit à la liberté d'expression, qui est vital pour toute société syrienne. »
D'après le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Ammar Mohamed Zado, Ahmed Adnan Al-Ashlaq, Lawrence Fahmy Al-Naimi travaillaient pour Shaam News Network. Ils ont été tués à Damas le 27 mai après que l'appartement dans lequel ils se trouvaient a essuyé des tirs d'obus. Le 28 mai, d'après les informations du CPJ, Bassel Al Shahade, qui travaillait sur un documentaire, et le caméraman Ahmed Al Assam, ont été tués alors qu'ils filmaient une attaque lancée par les forces armées dans le district de Safsafa, à Homs.
Ces victimes portent à 11 le nombre total de journalistes citoyens tués en Syrie depuis février.