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RDC : l'ONU s'inquiète des conséquences d'une mutinerie sur la sécurité dans les Kivu

Roger Meece, Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo (RDC), informe les membres du Conseil de sécurité de la situation dans ce pays.
Roger Meece, Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo (RDC), informe les membres du Conseil de sécurité de la situation dans ce pays.

RDC : l'ONU s'inquiète des conséquences d'une mutinerie sur la sécurité dans les Kivu

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo (RDC), Roger Meece, a présenté mardi au Conseil de sécurité le rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), dans lequel il a noté « des progrès considérables » dans la situation sécuritaire dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.

« Il faut rapidement mettre un terme à une mutinerie lancée par quelques individus, en avril, contre l'armée et qui détériore gravement la sécurité en RDC, en particulier dans le Nord et le Sud-Kivu », a expliqué, M. Meece aux membres du Conseil de sécurité.

Ces progrès sont toutefois interrompus depuis avril par les événements récents relatifs à la mutinerie contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), lancée par Bosco Ntaganda et Sultani Makenga, a indiqué M. Meece. La mutinerie a provoqué d'importants déplacements de populations et entraîné « une grave détérioration de la sécurité », ainsi qu'une « atténuation de la pression sur les autres groupes armés opérant dans la région », a-t-il dit.

Le Représentant spécial a par ailleurs estimé que toutes les mesures nécessaires devaient être prises pour mettre un terme à « l'appui que les mutins pourraient recevoir depuis l'extérieur ». Il a appelé tous les États Membres de la région à enquêter sur de telles informations.

M. Meece a précisé que de nombreux groupes avaient tenté de tirer parti de l'intensification globale de l'instabilité dans la zone et que des meurtres à grande échelle et d'autres crimes graves avaient été commis contre des femmes et des enfants, exacerbant davantage le problème persistant des viols et des violences sexuelles.

Selon les autorités de la RDC, 200 à 300 éléments rwandais, « qui ont combattu et combattent encore dans les rangs des mutins », avaient été recrutés, préparés et déployés à partir du Rwanda. Le gouvernement de la RDC s'est déclaré déterminé à « mettre militairement fin à la guerre » dans les territoires occupés par les groupes armés congolais et étrangers.