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ONU : malgré des progrès, la situation des droits humains en Iraq reste précaire

Le Représentant spécial pour l'Iraq, Martin Kobker (au centre), lors d'une visite
Le Représentant spécial pour l'Iraq, Martin Kobker (au centre), lors d'une visite

ONU : malgré des progrès, la situation des droits humains en Iraq reste précaire

Publié mercredi, un rapport de l'ONU rappelle que la situation des droits de l'homme en Iraq reste précaire dans ce pays qui poursuit sa transition vers la paix et la démocratie après de longues années de dictature, de conflits et de violences.

Le rapport reconnait que le gouvernement iraquien a progressé dans la mise en œuvre de mesures visant à protéger et à promouvoir les droits de l'homme, mais leur impact demeure toutefois encore limité. Commentant les conclusions du rapport, le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Iraq, Martin Kobler, a tout particulièrement salué la création, le 9 avril 2012, d'une Commission indépendante des droits de l'homme.

« Mais il reste beaucoup à faire. Les droits de l'homme, dont les droits sociaux et économiques, doivent être appliqués, respectés et protégés pour l'ensemble des citoyens iraquiens et dans tout le pays », a-t-il souligné.

« Ce rapport met en évidence de graves défaillances qui doivent être palliées dans les meilleurs délais. Il ne peut y avoir de démocratie sans respect des droits humains », a assuré M. Kobler.

Le rapport indique que la situation globale s'améliore dans la province du Kurdistan, notamment grâce à des réformes législatives lancées par les autorités locales. Cependant, le respect de la liberté de rassemblement et d'expression y est insuffisant, tout comme la protection des journalistes.

Préoccupée par le nombre élevé de civils victimes de violences, la Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a de son côté lancé un appel à toutes les parties prenantes iraquiennes pour qu'elles respectent le droit international et exercent la plus grande retenue.

D'après Mme Pillay, le rapport fait état de graves lacunes dans le fonctionnement de la justice, en particulier s'agissant des droits à la défense. Des suspects peuvent encore être arrêtés et détenus pour des périodes prolongées sans pouvoir parler à un avocat. Les mauvais traitements et la torture continuent d'être monnaie courante dans tout le pays, a-t-elle relevé, exhortant les autorités à veiller au respect des droits humains en Iraq.