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L'ONU souligne l'importance de la médiation pour éviter les conflits

Le Secrétaire général Ban Ki-moon (à gauche) et le Président de l'Assemblée générale Nassir Abdulaziz Al-Nasser. Photo ONU/Paulo Filgueiras
Le Secrétaire général Ban Ki-moon (à gauche) et le Président de l'Assemblée générale Nassir Abdulaziz Al-Nasser. Photo ONU/Paulo Filgueiras

L'ONU souligne l'importance de la médiation pour éviter les conflits

À l'occasion de la réunion informelle de haut-niveau de l'Assemblée générale de l'ONU sur le rôle des États membres dans la médiation, Ban Ki-moon, a estimé mercredi que cette réunion marquait une étape importante dans les efforts en matière de prévention des conflits armés.

À l'occasion de la réunion informelle de haut-niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le rôle des États membres dans la médiation, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé mercredi que cette réunion marquait une étape importante dans les efforts de l'Organisation en matière de promotion de la paix et de prévention des conflits armés.

« Les services de médiation de l'ONU doivent être disponibles de manière simple et rapide pour tous les États qui en auraient besoin», a rappelé M. Ban.

Rappelant le jalon que représente la résolution sur la médiation adoptée en 2010 par l'Assemblée générale, le Secrétaire général a déclaré que les gouvernements étaient les médiateurs les plus actifs sur la scène internationale, du fait de leur capacité d'encourager les processus de médiation dans des pays voisins touchés par des conflits ou de pouvoir intervenir en tant que bailleurs de fonds ou membres de groupes de contact.

Pour M. Ban, l'effort déployé pour mettre au point des principes directeurs susceptibles de rendre la médiation efficace répond aux objectifs de la résolution de 2010. Cet effort s'inspire des expériences acquises par les gouvernements, les organisations régionales et la société civile, y compris les groupes de femmes.

Si tous les efforts de médiation s'inscrivent dans un mode et dans un cadre précis selon les situations, le Secrétaire général a néanmoins mis l'accent sur les dénominateurs communs à toutes les entreprises de médiation, tenus de respecter les lois et les normes internationales.

« Les médiateurs doivent apporter leur aide pour veiller à ce que les auteurs de crimes internationaux graves ne puissent pas obtenir l'amnistie dans le cadre d'accords de paix. Ils doivent en outre forger des accords de paix qui posent les jalons de la réconciliation », a poursuivi M. Ban.

Pour que la médiation soit efficace, il nous faut bénéficier de financements prévisibles, a aussi insisté le Secrétaire général, en estimant que « la médiation est un investissement sage qui mérite un financement sûr ».

De son côté, le Président de l'Assemblée générale, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, a expliqué qu'au cours de la période actuelle, marquée par l'incertitude, mais qui voit fleurir des nouvelles démocraties, le moment est venu de recourir à la médiation.

« La réunion d'aujourd'hui est censée compléter ce processus en mettant l'accent sur le rôle des États Membres », a indiqué le Président de l'Assemblée en ajoutant qu'il attendait des ministres et autres experts présents au débat qu'ils apportent leur témoignage sur la façon dont la médiation peut être menée efficacement.

M. Al-Nasser a souligné la nécessité de disposer d'un leadership fort et de mesures coordonnées, afin de gérer au mieux les efforts des différents intervenants du processus de médiation.

« L'autre élément essentiel d'une médiation réussie est de trouver un équilibre entre les principes et la vision de ce que l'on veut atteindre, en gardant à l'esprit les exigences d'impartialité et de neutralité », a précisé M. Al-Nasser.

Il faut selon lui aussi disposer d'une connaissance approfondie et une bonne compréhension des parties en présence et de la situation à laquelle on fait face et respecter les caractères durables et inclusifs de la médiation. À cet égard, il a souligné le rôle important des organisations de femmes, ainsi que la nécessité d'inclure les mécanismes traditionnels ou autochtones de médiation dans les efforts déployés.

« Selon les statistiques, les médiations menées à ce jour ont conduit la communauté internationale à plus d'échec que de succès, mais cela ne doit pas nous décourager », a indiqué le Président de l'Assemblée : « Nous devons inverser cette tendance afin d'utiliser ce mécanisme à bon escient ».