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L'ONU plaide pour la protection des civils somaliens dans le cadre d'une offensive anti-insurgés

Des Somaliens fuient la ville de Afgooye tenue par les insurgés.
SOYDA/Abdiqani
Des Somaliens fuient la ville de Afgooye tenue par les insurgés.

L'ONU plaide pour la protection des civils somaliens dans le cadre d'une offensive anti-insurgés

L'ONU appelle à la protection des civils somaliens, au moment où les forces armées somaliennes et l'AMISOM lancent une opération contre des insurgés.

Le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour la Somalie, Mark Bowden, a réitéré mercredi son appel à toutes les parties prenantes pour qu'elles limitent le plus possible l'impact du conflit sur les civils de ce pays, alors que les forces de l'Armée nationale somalienne (ANS) et de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) viennent de lancer une opération dans le corridor d'Afgooye pour y déloger des groupes armés insurgés.

« Actuellement, nous n'avons pas d'information concernant des mouvements considérables de populations du corridor. Cependant, je m'inquiète qu'une recrudescence des hostilités ou une prolongation de l'opération puisse entraîner des déplacements, qui pèseraient lourdement sur les communautés d'accueil à Mogadiscio ou risquerait de priver les populations concernées de l'aide humanitaire dont ils ont besoin », a déclaré M. Bowden dans un communiqué de presse.

Selon le Coordonnateur humanitaire, il est nécessaire pour les agences humanitaires d'avoir accès aux personnes en détresse dans le corridor d'Afgooye, situé à l'extérieur de la capitale somalienne Mogadiscio.

De son côté, l'AMISOM indique que le carrefour stratégique d'Afgooye est depuis longtemps un bastion des insurgés Al Shabaab, reliant les routes vers le nord, l'ouest et le sud de la Somalie. L'AMISOM affirme s'être considérablement approchée de la ville d'Afgooye au cours des dernières 24 heures avec l'aide de l'Armée nationale somalienne pour y veiller à la sécurité de 400.000 habitants du corridor.

« Tout en restant absolument neutres et indépendantes des opérations militaires et des décisions politiques, les agences humanitaires coordonnent les préparatifs visant à assurer une aide immédiate aux civils les plus affectés par les opérations militaires dans le corridor », a fait savoir M. Bowden.

Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), avait récemment prévenu qu'une escalade de la violence dans le corridor d'Afgooye pourrait entraîner une nouvelle vague de déplacements de civils vers Mogadiscio, qui compte déjà près de 184.000 personnes déplacées.