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Syrie : l'ONU s'inquiète de l'implication de groupes terroristes dans les violences

Un convoi de la MISNUS en Syrie. Photo ONU/N. Kaddoura
Un convoi de la MISNUS en Syrie. Photo ONU/N. Kaddoura

Syrie : l'ONU s'inquiète de l'implication de groupes terroristes dans les violences

Les Nations Unies ont exprimé vendredi leur inquiétude concernant l'implication de groupes terroristes dans les attaques à la bombe meurtrières qui ont eu lieu dans la capitale syrienne Damas le 10 mai, tout en précisant qu'elles ne disposaient pas de preuves concluantes en la matière.

« Les attaques de Damas ont été clairement menées par un groupe disposant de l'organisation et de l'intention. Certaines des attaques portent clairement la marque terroriste dont nous sommes familiers ailleurs », a dit vendredi le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU lors d'un point de presse.

« Il y a une véritable inquiétude, partagée par le Secrétaire général, que des groupes terroristes tirent parti de la poursuite de la violence et de l'insécurité en Syrie. Est-ce que nous avons des preuves concluantes à ce moment ? Non », a-t-il ajouté.

La veille, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon avait cité l'organisation Al-Qaïda comme le possible auteur des attaques terroristes ayant visé Damas.

A Genève, Ahmad Fawzi, le porte-parole de l'Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des Etats arabes, Kofi Annan, a évoqué pour sa part vendredi l'existence « d'un troisième élément » sur le terrain en Syrie. « Nous n'avons pas été encore en mesure de certifier à quel groupe appartient cet élément », a-t-il dit lors d'un point de presse.

Le chef de la Mission de supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS), le général Robert Mood, a également déclaré vendredi à Damas qu'il n'était pas en mesure de confirmer qui était responsable des attaques terroristes de la semaine dernière.

Il a précisé que la MISNUS comptait désormais sur le terrain près de 260 observateurs militaires, envoyés par une soixantaine d'Etats membres. Selon lui, la présence de ces observateurs « a un effet apaisant sur le terrain » même si la fin de la violence ne peut venir que d'un véritable dialogue entre les parties prenantes syriennes. Ahmad Fawzi a précisé pour sa part qu'entre 60 et 70 civils étaient actuellement sur le terrain dans le cadre de la mission onusienne.