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Droits de l'homme : La Moldavie exhortée à adopter une loi contre les discriminations

Une porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani.
Une porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani.

Droits de l'homme : La Moldavie exhortée à adopter une loi contre les discriminations

Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a appelé vendredi le gouvernement de Moldavie à respecter son engagement d'adopter une loi complète contre les discriminations.

« Nous exhortons le gouvernement moldave à agir conformément à l'engagement qu'il a pris d'adopter une législation conforme aux obligations internationales en matière de droits de l'homme, qui aurait du être en place depuis longtemps », a fait savoir la porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, dans un communiqué de presse.

La loi est en préparation depuis 2008 et est actuellement toujours débattue, alors que des consultations doivent avoir lieu avec le gouvernement. Un des points de contentieux de cette loi est l'interdiction de discriminer sur la base de l'orientation sexuelle.

« Etant donné le niveau d'hostilité qui existe à l'égard des homosexuels, des lesbiennes et des transgenres en Moldavie, dont des discours haineux de la part de personnalités politiques et de fonctionnaires, il est impératif d'adopter la loi. Comme l'a souligné plusieurs fois la Haut Commissaire, les actes de violence et de discrimination contre les homosexuels, des lesbiennes et des transgenres constituent des violations des droits de l'homme et elles doivent être proscrites », a rappelé Mme Shamdasani.

Cette loi était l'un des éléments principaux soulevés par la Haut Commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, lors de sa visite dans le pays en novembre 2011, et figure également dans le Rapport d'examen périodique sur la Moldavie qui a été adopté en mars dernier.

Sous les auspices du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, le processus d'élaboration des Rapports d'examen périodique comporte un examen de la situation des droits de l'homme dans tous les Etats membres de l'ONU une fois tous les quatre ans.

La porte-parole a indiqué que le Haut Commissariat salue l'engagement de la société civile dans le débat public et pour la promotion de la loi, qui constituerait également une protection pour des minorités telles que les Roms, les groupes religieux et les personnes séropositives.