Burundi : l'ONU salue les progrès sur les droits mais demande la fin de l'impunité

Selon lui, l'annonce de la création d'une commission de vérité et de réconciliation sera un test de l'engagement du pays à respecter les droits humains.
« Une commission crédible et indépendante qui respecte les standards internationaux et qui assure une participation large de tous les segments de la société, avec des commissaires choisis de façon transparente, serait bénéfique au renforcement de la crédibilité du mécanisme de la justice de transition aux yeux de la population », a indiqué M. Simonovic dans un communiqué de presse.
Le Sous Secrétaire général a souligné que l'établissement d'une telle commission pour traiter des abus du passé est une démarche importante pour la réconciliation et pour renforcer la primauté de la loi dans le pays. « L'ONU va suivre le processus de l'adoption de la loi sur la création de la Commission d'établissement de la vérité et la réconciliation », a-t-il ajouté.
M. Simonovic a encouragé le gouvernement du Burundi à mettre en uvre les recommandations faites par les entités de protection des droits humains des Nations Unies et a rappelé l'importance de la création d'un tribunal spécial et d'une approche basée sur les victimes qui donne une attention particulière aux besoins des femmes, des enfants et d'autres groupes vulnérables.
Pendant sa visite, M. Simonovic a rencontré le Premier vice-président Thérence Sinunguruza, ainsi que plusieurs ministres et hauts fonctionnaires responsables des domaines de la justice, des affaires étrangères, des droits de l'homme, de la sécurité et de l'intérieur. Il a également rencontré le Président de la Commission nationale des droits de l'homme et des représentants de la société civile.
M. Simonovic a noté qu'il y a eu une forte baisse du nombre de tueries extrajudiciaires au Burundi cette année et il a appelé a davantage d'efforts pour garantir le droit à la vie pour tous et pour que les auteurs de tueries soient traduits devant la justice, ainsi que ceux qui sont coupables de torture, d'arrestations arbitraires et de détentions illégales. En 2011, le Bureau de l'ONU au Burundi a fait état de 61 meurtres extrajudiciaires, mais seulement huit personnes ont été traduites en justice.