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L'ONU condamne le meurtre d'un journaliste au Brésil

Rupert Colville, porte-parole de la Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme.
Rupert Colville, porte-parole de la Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme.

L'ONU condamne le meurtre d'un journaliste au Brésil

Le Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a fait part vendredi de sa consternation concernant le meurtre du journaliste Décio Sa au Brésil, le quatrième journaliste tué dans ce pays depuis le début de l'année.

M. Sa était un journaliste spécialisé dans les enquêtes sur la politique locale, la corruption et le crime organisé. Il a été abattu par arme à feu dans un bar lundi 23 avril.

« Nous condamnons ce meurtre et nous sommes préoccupés par ce qui semblerait être une tendance inquiétante d'assassinats de journalistes ce qui nuit à la liberté d'expression au Brésil. Nous sommes préoccupés depuis longtemps concernant le besoin des défenseurs des droits de l'homme, dont les journalistes, de pouvoir exercer leur métier sans craindre les intimidations ou pire », a déclaré le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, lors d'un point presse à Genève.

« Nous saluons le fait que les autorités se soient engagées à mener une enquête approfondie et nous souhaitons que ce cas et les cas similaires soient traités de façon prioritaire afin de ne pas donner une impression d'impunité aux auteurs de ce type de crimes. En même temps, nous exhortons le gouvernement à mettre en œuvre immédiatement des mesures de protection pour empêcher de nouveaux incidents de ce type », a-t-il ajouté.

Une proposition de loi déposée au Congrès brésilien en 2011, qui donnerait l'ordre à la police de mener des enquêtes concernant les crimes contre les journalistes au niveau fédéral, constitue un pas dans la bonne direction, selon le HCDH.

« Nous espérons que cette mesure et d'autres pour protéger les journalistes seront adoptées au plus vite », a souligné M. Colville.