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Le Comité de l'information de l'ONU discute de la parité linguistique

Le Comité de l'information de l'ONU discute de la parité linguistique

L’ONU à New York
À la clôture du débat du Comité de l'information de l'ONU, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies par intérim à l'information et à la communication, Maher Nasser, a assuré mercredi devant les États Membres que le Département avait pris note de leurs demandes visant à donner un nouvel élan à certains programmes ou à certains services.

Il leur a cependant déclaré que leur appui contribuera considérablement à renforcer la détermination du Département « d'informer, de s'engager et d'agir ».

La question de la parité linguistique a été une des questions importantes soulevées, au cours de ces derniers jours, par plusieurs orateurs, en particulier le représentant du Chili, s'exprimant au nom de la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), et celui de l'Argentine qui, tous deux, ont plaidé vigoureusement pour que le DPI réfléchisse à des « mécanismes créatifs » en mesure de rendre les communiqués de presse disponibles dans les six langues officielles des Nations Unies, à condition toutefois que cela n'entraîne aucune incidence budgétaire.

Maher Nasser a précisé que les ressources humaines et les compétences indispensables pour réaliser la parité linguistique dans les communiqués de presse, ou encore pour permettre que ces communiqués soient produits dans une langue autre que l'anglais et le français, auraient forcément des incidences budgétaires considérables.

Le Département, a-t-il expliqué, n'a pas manqué d'envisager toutes les options à sa portée, à commencer par le développement de synergies avec le Département de l'Assemblée générale et de la gestion des conférences afin de mettre des moyens en commun. « Toutefois, les ressources humaines et les mandats du DPI sont tels qu'il n'y aurait pas de cohérence possible en termes de capacité, de disponibilité et de respect des délais pour créer une formule efficace », a-t-il regretté.

Le Département a également exploré la possibilité de s'appuyer sur des mécanismes de traduction plutôt que de faire couvrir les réunions et conférences dans les langues des Nations Unies autres que l'anglais et le français, que ce soit par le biais de logiciels informatiques ou de services pro bono offerts par les universités, a poursuivi M. Nasser.

Ces options ne se sont pas avérées viables dans le cas des communiqués de presse, compte tenu des besoins spécifiques de ce type de contenus, qu'il s'agisse de respect des délais ou de la très bonne qualité rédactionnelle et éditoriale sur des sujets complexes, a expliqué M. Nasser.

Ainsi, les logiciels de traduction produisent des matériaux sur lesquels un travail d'édition considérable est nécessaire, ce qui suppose un personnel hautement qualifié dans les langues concernées, a fait observer le Secrétaire général adjoint par intérim. Quant aux arrangements pro bono, a-t-il ajouté, ils ne permettent pas la mise à disposition immédiate des contenus et impliquent eux aussi un travail d'édition lorsque ces produits sont reçus.

« Or, comme vous le savez, les communiqués de presse sont –à de rares exceptions près– publiés le jour même de la réunion et, le plus souvent, dans les deux heures qui suivent la conclusion de ladite réunion », a-t-il rappelé.

Le Secrétaire général adjoint par intérim a assuré les États Membres que le Département continuera à tenir des consultations avec les États Membres et les organes budgétaires et administratifs en vue de parvenir à une décision satisfaisante à ce sujet.