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A Doha, une conférence de l'ONU sur la mondialisation axée sur le développement

Le Secrétaire général de la CNUCED, Supachai Panitchpakdi (à gauche) et le Président de l’Assemblée générale de l’ONU, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, lors d’une conférence de presse. Photo ONU/Eskiner Debebe
Le Secrétaire général de la CNUCED, Supachai Panitchpakdi (à gauche) et le Président de l’Assemblée générale de l’ONU, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, lors d’une conférence de presse. Photo ONU/Eskiner Debebe

A Doha, une conférence de l'ONU sur la mondialisation axée sur le développement

A la veille d'une réunion ministérielle de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) à Doha au Qatar, le Secrétaire général de la CNUCED, Supachai Panitchpakdi, a estimé vendredi que l'ONU devait jouer un rôle plus important dans la gouvernance économique mondiale suite à la crise économique et financière.

« Nous ne sommes pas encore sortis de la crise », a déclaré M. Panitchpakdi lors d'un point presse en citant la décroissance, la récession et la pauvreté à travers le monde. Les gains réalisés par le système de commerce mondial ont en effet été perdus « en un instant » lors de la crise récente et la reprise est timide et fragile dans de nombreuses parties du monde, a-t-il relevé.

M. Panitchpakdi a souligné que la réunion ministérielle de la CNUCED, dont le thème est « la mondialisation centrée sur le développement : vers une croissance et un développement durable et inclusif », a lieu à un moment crucial où les dirigeants du monde vont devoir sortir le monde d'un cycle de crises financières.

En mettant en évidence les leçons retenues des crises précédentes, M. Panitchpakdi a souligné le besoin d'une approche adaptée concernant les marchés financiers. Selon lui, les marchés ont leurs propres contraintes et les marchés autorégulateurs proposés par les économies libérales ne fonctionnent pas pour le développement.

Lors de crises successives, l'importance du rôle des Etats est devenu évident puisqu'ils sont appelés à intervenir lorsque les marchés ont failli. Cependant, M. Panitchpakdi a averti que la tendance actuelle où « les bénéfices sont privatisés et les pertes nationalisées » est intenable. Pour la CNUCED, les Etats doivent participer au développement d'une approche équilibrée concernant la gouvernance économique mondiale.

Le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, était également présent à la conférence de presse et il a indiqué que l'Assemblée était elle aussi préoccupée par la situation économique mondiale.

« Je suis à Doha pour participer à la Conférence de haut niveau de la CNUCED puisque je souhaite donner à cet évènement autant de soutien et d'attention qu'elle mérite. C'est également dans l'intérêt des pays développés de soutenir la CNUCED puisque les bénéfices de ce que l'ONU appelle la coopération sud-sud ou triangulaire pour le développement seront partagés », a expliqué M. Al-Nasser.