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Darfour : l'Envoyé de l'ONU et de l'UA préoccupé par la situation au sud

Le Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de l’Union africaine au Darfour, Ibrahim Gambari.
MINUAD/A.G. Farran
Le Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de l’Union africaine au Darfour, Ibrahim Gambari.

Darfour : l'Envoyé de l'ONU et de l'UA préoccupé par la situation au sud

Le Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de l'Union africaine au Darfour, Ibrahim Gambari, s'est dit vendredi très préoccupé par la situation dans le sud de cette région soudanaise, après des attaques par des groupes armés contre trois villes le 17 avril.

« Dans le climat actuel de tensions entre le Soudan et le Soudan du Sud, je suis profondément préoccupé par le fait que des groupes armés cherchent à déstabiliser le Darfour. De tels agissements pourraient saper une paix précieuse qui progresse au Darfour depuis la signature du Document de Doha pour la paix au Darfour », a dit M. Gambari dans un communiqué de presse.

« J'appelle de nouveau les groupes armés à rejeter la logique de guerre et à rejoindre le processus de paix pour le bien du peuple du Darfour qui souffre depuis longtemps », a-t-il ajouté.

Le 17 avril, un groupe armé a lancé une attaque contre la communauté de Saysaban, au sud-ouest du Darfour, détruisant une tour de télécommunications et saisissant du carburant au marché local, a précisé la Mission des Nations Unies et de l'Union africaine au Darfour (MINUAD). Le même jour, un autre groupe armé a saisi la ville d'Um Dafok à la frontière avec la République centrafricaine. Ces groupes armés ont indiqué être associés à l'Armée de libération du Soudan/Minni Minnawi et au Mouvement de la justice et de l'égalité.

Un troisième groupe armé, non identifié, a attaqué la zone d'Amudal Al-Agdor, près de Buram, à environ 50 kilomètres au nord de la frontière avec le Soudan du Sud.

« La MINUAD surveille de près la situation et prend des mesures pour protéger la population civile dans la région », a dit M. Gambari. « Toutes les parties doivent éviter la violence. Il n'y a pas de solution militaire à ce conflit. »