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Guinée-Bissau : l'ONU juge qu'il faut restaurer l'ordre constitutionnel

Le Représentant spécial pour la Guinée-Bissau, Joseph Mutaboba. Photo ONU/Rick Bajornas
Le Représentant spécial pour la Guinée-Bissau, Joseph Mutaboba. Photo ONU/Rick Bajornas

Guinée-Bissau : l'ONU juge qu'il faut restaurer l'ordre constitutionnel

Le Représentant spécial des Nations Unies pour la Guinée-Bissau, Joseph Mutaboba, a exhorté jeudi la communauté internationale à garantir que la solution à la crise politique actuelle dans ce pays d'Afrique de l'Ouest soit basée sur un processus qui reflète la volonté du peuple et un engagement à restaurer l'ordre constitutionnel.

« Je pense que les partis parlementaires devraient être étroitement impliqués dans une solution fondée sur un engagement à restaurer l'ordre constitutionnel », a dit M. Mutaboba dans un exposé au Conseil de sécurité via vidéoconférence.

Des éléments des forces armées de Guinée-Bissau se sont emparés du pouvoir il y a une semaine et ont arrêté le Président par intérim, Raimundo Pereira, et le Premier ministre, Carlos Gomes Junior.

Ce coup d'Etat militaire est intervenu avant le second tour de l'élection présidentielle, où devaient s'affronter M. Gomes Junior et l'ancien Président, Kumba Yala.

M. Mutaboba, qui est également le chef du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS), a expliqué au Conseil de sécurité que les négociations sur un partage du pouvoir ont exclu le parti parlementaire majoritaire, le Partido Africano da Independência da Guiné e Cabo Verde (PAIGC).

« J'attire l'attention sur le fait qu'une solution qui exclut le PAIGC et d'autres partis parlementaires est une recette pour une crise future et serait une négation de la volonté du peuple exprimée aux élections en 2008 », a dit M. Mutaboba.

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit lundi extrêmement préoccupé du fait que, malgré les appels de la communauté internationale à un retour immédiat à l'ordre constitutionnel en Guinée-Bissau, les responsables du coup d'Etat du 12 avril 2012 ne font qu'aggraver la crise politique dans le pays en annonçant leur intention de mettre en place un gouvernement national de transition.