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Syrie : le Conseil de sécurité décide l'envoi d'une équipe avancée d'observateurs

Le Conseil de sécurité de l'ONU. Photo ONU/Evan Schneider
Le Conseil de sécurité de l'ONU. Photo ONU/Evan Schneider

Syrie : le Conseil de sécurité décide l'envoi d'une équipe avancée d'observateurs

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté samedi à l'unanimité une résolution autorisant le déploiement d'une équipe avancée d'observateurs militaires en Syrie pour surveiller le cessez-le-feu en vigueur depuis jeudi.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté samedi 14 avril à l'unanimité de ses quinze membres une résolution autorisant le déploiement d'une équipe avancée d'observateurs militaires en Syrie pour surveiller le cessez-le-feu en vigueur depuis le jeudi 12 avril.

Dans cette résolution adoptée lors d'une séance au siège de l'ONU à New York, le Conseil de sécurité a "décidé d'autoriser une équipe avancée comptant au plus 30 observateurs militaires non armés pour faire la liaison entre les parties et pour commencer à surveiller la mise en oeuvre d'une cessation complète de la violence armée sous toutes ses formes par toutes les parties".

Les 15 membres du Conseil de sécurité appellent "le gouvernement syrien et toutes les autres parties à garantir que l'équipe avancée soit en mesure de travailler". Ils appellent les parties "à garantir la sécurité de l'équipe avancée" ainsi que sa liberté de mouvement.

Cette équipe avancée d'observateurs sera déployée en attendant le déploiement d'une Mission de supervision des Nations Unies en Syrie. Dans sa résolution, le Conseil de sécurité a en effet exprimé son intention "d'établir immédiatement, après des consultations entre le Secrétaire général (de l'ONU) et le gouvernement syrien, une Mission de supervision des Nations Unies en Syrie pour surveiller une cessation de la violence armée sous toutes ses formes par toutes les parties et les aspects pertinents du plan en six points de l'Envoyé, sur la base d'une proposition formelle du Secrétaire général, que le Conseil de sécurité réclame d'ici le 18 avril 2012."

Le porte-parole de l'Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des Etats arabes pour la Syrie, Kofi Annan, avait indiqué vendredi que la Mission de supervision des Nations Unies en Syrie pourrait compter environ 250 personnes.

Dans sa résolution adoptée samedi, le Conseil de sécurité demande de nouveau aux autorités syriennes "d'autoriser un accès immédiat, complet et sans entrave du personnel humanitaire à toutes les populations ayant besoin d'assistance."

La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, avait rappelé vendredi qu' « au moins un million de personnes continuaient d'avoir besoin immédiatement d'une aide humanitaire en Syrie. »

« Même si la situation politique et militaire évolue, la priorité immédiate pour les organisations humanitaires est d'obtenir un accès sans entrave, notamment auprès des gens qui vivent dans les zones où il y a eu d`intenses combats », avait dit Mme Amos dans un communiqué de presse.

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rencontré samedi soir à Genève Kofi Annan. Les deux hommes se sont félicités de la décision unanime du Conseil de sécurité.

Lors d'un point de presse, Ban Ki-moon a affirmé qu'il ferait des propositions concrètes d'ici au 18 avril au sujet d'une mission d'observateurs officielle. Il a précisé que sur le front humanitaire, Valerie Amos organiserait un forum à Genève le 20 avril pour mobiliser les ressources humanitaires nécessaires.

Lors de leur entretien, Kofi Annan a informé le Secrétaire général de ses contacts avec le gouvernement syrien et l'opposition, ainsi qu'avec les pays ayant une influence, a précisé le porte-parole de M. Ban.

Le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, a également salué la décision du Conseil de sécurité. Dans une déclaration à la presse, il a exhorté le gouvernement syrien "à faciliter le déploiement sans entrave de la Mission de supervision des Nations Unies et à garantir que l'équipe puisse mener ses activités comme mandatée par la résolution" du Conseil de sécurité.