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L'UNESCO condamne le meurtre de journalistes en Syrie

La Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.
La Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.

L'UNESCO condamne le meurtre de journalistes en Syrie

La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a condamné mardi le meurtre de deux journalistes indépendants britanniques, Naseem Intriti et Walid Bledi, qui ont été tués le 26 mars en Syrie lors de combats dans le village de Darkoush à proximité de la frontière turque.

Mme Bokova a également déploré le meurtre du photographe syrien kurde Jawan Mohammed Qatna, qui est mort le même jour dans le village de Derbassiyeh à l'est de la Syrie. La Directrice générale a appelé les autorités syriennes à garantir que les journalistes qui couvrent le conflit puissent faire leur travail en toute sécurité.

« Les meurtres de Nassem Intiri, de Walid Bledi et de Jawan Qatna mettent en évidence le prix terrible et inacceptable que doivent payer les journalistes pour faire leur travail en Syrie. J'exhorte les autorités syriennes à lancer une enquête pour faire la lumière sur ces crimes et traduire les auteurs devant la justice », a dit Mme Bokova dans une déclaration à la presse.

« Je suis profondément préoccupée par le nombre de journalistes tués dans le pays depuis le début du conflit. Les professionnels des médias doivent pouvoir faire leur travail sans craindre pour leur vie. La liberté d'expression est un droit humain de base et la pierre angulaire de la démocratie », a rappelé la Directrice générale de l'UNESCO.

Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), les deux journalistes britanniques d'origine algérienne Naseem Intiri et Walid Bledi, travaillaient sur un documentaire sur les citoyens syriens qui se réfugient en Turquie pour échapper au conflit.

Jawan Mohammed Qatna était un photographe de 22 ans qui travaillait pour le Comité de coordination libre de Derbassiyeh. Dans le cadre de son travail, il couvrait régulièrement les manifestations et mouvements de protestation dans la région. Selon l'organisation Reporters sans frontières, il a été arrêté à son domicile par quatre hommes non-identifiés le 26 mars et son corps, qui portait des marques de torture, a été retrouvé trois heures après dans un village voisin.