Bangladesh : l'ONU évalue l'état de préparation aux catastrophes

La Représentante spéciale des Nations Unies pour la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (SIPC), Margareta Wahlström, a entamé jeudi une visite de trois jours au Bangladesh par une rencontre avec des représentants du gouvernement pour discuter du manque critique d’abris contre les cyclones ainsi que de l’état des défenses côtières contre la hausse du niveau de la mer.

Le Ministre de l’alimentation et de la préparation aux catastrophes, Muhammad Abdur Razzaque, a expliqué à Mme Wahlström que le pays disposait de seulement 3.000 abris contre les cyclones alors qu’il en faudrait 5.000. Il a également indiqué que le réseau de digues offrait une protection insuffisante contre la hausse du niveau de la mer.

Mme Wahlström a noté que le gouvernement du Bangladesh avait adopté une politique pour intégrer une évaluation des risques dans l’ensemble des projets de développement soumis au gouvernement. Elle s’est félicitée de l’intégration considérable des risques dans la planification par l’ensemble des 16 ministères, avec une attention particulière aux risques liés aux changements climatiques, à l’urbanisation rapide et aux séismes.

« Le Bangladesh est l’exemple même de la résilience et le pays en a fait la preuve en réduisant la mortalité causée par les cyclones au cours des 40 dernières années. Votre pays est souvent cité comme un exemple pour l’effort national de préparation au pires éventualités grâce à la planification, à un système d’alerte précoce efficace, à la mobilisation de la population et à la création d’abris capables de sauver des vies », a déclaré Mme Wahlström devant 1.500 fonctionnaires rassemblés pour marquer la journée nationale de la préparation aux catastrophes.

« Un autre défi majeur à relever est le risque des tremblements de terre. Je me réjouis d’entendre que la détermination dont a fait preuve le pays pour protéger la population contre les cyclones s’applique maintenant aux risques de séismes. Il suffit de penser aux évènements tragiques en Haïti, au Japon ou en Turquie pour réaliser l’ampleur de ce risque », a dit Mme Wahlström.

« Plus d’un tiers de la population, soit plus de 40 millions de personnes vivent dans des zones sismiques. La SIPC soutient la mise en œuvre de la loi nationale pour les constructions au Bangladesh comme première étape pour réduire le nombre de victimes », a-t-elle ajouté.

Lors de sa visite dans le pays, la Représentante spéciale doit également rencontrer la Première ministre Sheikh Hasina vendredi pour discuter comment le Bangladesh peut promouvoir des politiques d’adaptation aux changements climatiques et des programmes de réduction des risques de catastrophes au sein de l’Association pour la coopération régionale de l’Asie du sud.