Ban Ki-moon appelle les dirigeants arabes à mettre en uvre de véritables réformes
A l'occasion d'un Sommet de la Ligue des Etats arabes à Bagdad, en Iraq, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé jeudi les dirigeants arabes à mettre en uvre de véritables réformes et à répondre aux aspirations légitimes de leurs populations.
« Les vents du changement ne vont pas cesser de souffler », a affirmé Ban Ki-moon aux participants de ce sommet, le premier de la Ligue des Etats arabes depuis le début des bouleversements qui ont marqué le monde arabe il y a un an. « La flamme de la démocratie allumée en Tunisie ne sera pas éteinte. Le peuple arabe réclame la dignité, la liberté et les droits de l'homme ».
Le Secrétaire général de l'ONU a encouragé les dirigeants arabes à écouter leurs peuples. « Le chemin vers la démocratie n'est pas facile mais d'autres régions ont connu des transitions similaires. Vous pouvez compter sur le soutien des Nations Unies, » a-t-il dit.
Selon lui, pour que ces transitions réussissent, il faut « des réformes réelles et authentiques » et un « dialogue inclusif ». Il faut également que les « femmes soient au centre de l'avenir de la région » et que « des opportunités pour les jeunes soient créées. »
« En tant que dirigeants du monde arabe, vous avez le pouvoir de vous assurer que tout les gens réalisent leurs aspirations légitimes », a déclaré Ban Ki-moon. « Je vous exhorte aujourd'hui et dans les mois et années à venir à faire des gens votre priorité. »
Le Secrétaire général s'est félicité que ce Sommet de la Ligue des Etats arabes soit organisé à Bagdad. Selon lui, cela « montre clairement que l'Iraq regagne sa place dans le monde arabe, et au sein de la communauté internationale au sens large. »
S'agissant de la Syrie, Ban Ki-moon a une nouvelle fois jugé indispensable que le Président Bachar Al-Assad mette en uvre les engagements qu'il a pris en acceptant le plan en six points de l'Envoyé spécial Kofi Annan pour mettre fin à la crise syrienne.
Quant au conflit israélo-palestinien, il a estimé que les deux parties étaient dans une dangereuse impasse. « J'appelle les dirigeants israéliens et palestiniens à être courageux et visionnaires afin d'arriver à un accord historique », a-t-il dit.