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L'ONU appelle les autorités du Sri Lanka à poursuivre les criminels de guerre

Un représentant du Sri Lanka intervient devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Photo ONU/Jean-Marc Ferré
Un représentant du Sri Lanka intervient devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Photo ONU/Jean-Marc Ferré

L'ONU appelle les autorités du Sri Lanka à poursuivre les criminels de guerre

Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a appelé jeudi le gouvernement du Sri Lanka à prendre des initiatives « crédibles » pour s'assurer que ceux qui sont accusés de violations des droits de l'homme graves commises pendant la phase finale de la guerre civile dans ce pays, soient tenus responsables et traduits en justice.

Dans une résolution adoptée jeudi, le Conseil des droits de l'homme composé de 47 membres (24 ont voté en faveur, 15 contre et huit abstentions) a appelé le gouvernement du Sri Lanka à prendre « toutes les mesures nécessaires pour assurer le respect de ses obligations légales et son engagement d'initier des actions crédibles pour assurer la justice, l'équité la responsabilité et la réconciliation de tous les citoyens du Sri Lanka ».

Les forces du gouvernementales ont célébré leur victoire militaire sur le mouvement rebelle des Tigres de libération de l'Eelam Tamoul en 2009 après un conflit de presque 30 ans qui a fait des milliers de morts. En décembre dernier, la Commission de réconciliation et des leçons retenues a publié un rapport contenant plus de détails sur les circonstances du conflit.

Dans sa résolution, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU demande au gouvernement sri lankais de mettre en œuvre les recommandations de ce rapport et de présenter au plus vite un plan d'action détaillé montrant comment le gouvernement va obtenir que les auteurs des violations des droits de l'homme et du droit international rendent des comptes.

Un panel d'experts de l'ONU, composé de trois membres, a conclu qu'il est fort probable que les forces du gouvernement les Tigres ont commis des crimes de guerre pendant les derniers mois du conflit.