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Somalie : le HCR s'inquiète de la reprise des frappes au mortier à Mogadiscio

Des Somaliens à Mogadiscio en août 2011. Photo UNHCR/S. Modola
Des Somaliens à Mogadiscio en août 2011. Photo UNHCR/S. Modola

Somalie : le HCR s'inquiète de la reprise des frappes au mortier à Mogadiscio

Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a fait part mardi de sa préoccupation concernant la reprise des attaques au mortier à Mogadiscio en Somalie, qui ont causé la mort d'au moins quatre personnes ces derniers jours.

Des obus de mortier ont frappé une petite installation abritant des personnes déplacées internes située à Wardhigley, un quartier de la capitale tôt lundi matin. Selon les informations du HCR, quatre personnes déplacées internes, y compris deux enfants, auraient été tuées.

« L'objectif de ce bombardement pourrait avoir été un hôtel hébergeant des forces pro-gouvernementales dans le complexe voisin Villa Somalia, le palais présidentiel. Mais les obus de mortier n'ont pas atteint leur objectif et ont frappé des personnes déplacées », a indiqué un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, aux journalistes à Genève.

Cette toute dernière tragédie est la première attaque de ce type à Mogadiscio depuis août 2011, lorsque les forces anti-gouvernementales s'étaient retirées de la majorité des quartiers de la capitale. A la fin 2011, le HCR avait commandé un rapport passant en revue les dommages causés aux civils par le conflit militaire et les moyens d'y répondre. Le rapport 'Civilian Harm in Somalia: Creating an Appropriate Response' se concentre sur l'assistance aux civils affectés par le conflit.

Il n'y a actuellement aucune obligation juridique pour les parties au conflit de présenter des réparations aux civils affectés par des opérations militaires. Parmi les recommandations de ce rapport figure l'établissement d'un mécanisme pour suivre, analyser, enquêter sur tous les dommages causés aux civils et y répondre.

« Le HCR appelle toutes les parties au conflit en Somalie à cesser immédiatement les attaques visant les civils et les agences humanitaires, ou celles présentant un risque élevé de frapper des civils vivant près des cibles visées. L'attaque de lundi présentait clairement un risque inacceptable », a indiqué Adrian Edwards.