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L'AIEA reste préoccupée par le programme nucléaire de l'Iran

Le Directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano. Photo AIEA/D. Calma
Le Directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano. Photo AIEA/D. Calma

L'AIEA reste préoccupée par le programme nucléaire de l'Iran

Le Directeur général de l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a fait part lundi de sa préoccupation concernant une éventuelle dimension militaire du programme nucléaire iranien. Le pays a triplé sa production mensuelle d'uranium enrichi.

« L'Iran ne fait pas preuve d'une coopération suffisante. L'Agence n'est pas en mesure de donner des assurances crédibles sur l'absence d'activités ou de matériel nucléaire non-déclarés, et ne peut donc pas conclure que l'ensemble du matériel sert à des activités pacifiques », a déclaré M. Amano lors d'une réunion du Conseil des gouverneurs de l'agence à Vienne.

« Depuis mon dernier rapport, plusieurs choses ont évolué en Iran, dont la multiplication par trois de la production de l'hexafluorure d'uranium (UF6) enrichi à 20% », a-t-il poursuivi.

L'AIEA continue de rechercher une solution au problème nucléaire iranien par le dialogue et avec un esprit constructif afin de faire le tour de toutes les questions en suspens, et en particulier celles liées à une possible dimension militaire du programme nucléaire de l'Iran.

« J'exhorte l'Iran à prendre des mesures pour assurer la mise en œuvre complète de l'accord de sauvegarde ainsi que ses autres obligations, tels que définies par les résolutions contraignantes du Conseil de sécurité et du Conseil des gouverneurs de l'AIEA », a indiqué M. Amano.

Concernant la République populaire démocratique de Corée (RPDC), M. Amano a dit que l'Agence n'a pas été en mesure de mettre en œuvre les mesures de sauvegarde dans le pays pendant presque trois ans et les connaissances de l'état actuel du programme nucléaire du pays sont donc limitées.

« J'appelle de nouveau la RPDC à respecter pleinement ses obligations, à se conformer au traité de non-prolifération et à coopérer avec l'AIEA », a rappelé M. Amano.