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Syrie : Ban Ki-moon exhorte toutes les parties prenantes à travailler avec Kofi Annan

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon avec l'Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des Etats arabes Kofi Annan. Photo ONU/Mark Garten
Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon avec l'Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des Etats arabes Kofi Annan. Photo ONU/Mark Garten

Syrie : Ban Ki-moon exhorte toutes les parties prenantes à travailler avec Kofi Annan

Le Secrétaire général Ban Ki-moon a rencontré mercredi à New York son prédécesseur Kofi Annan, qui a été nommé Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des Etats arabes pour la crise syrienne.

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a rencontré mercredi son prédécesseur Kofi Annan en fin d'après midi au siège de l'ONU à New York. Les deux hommes ont discuté de la mission de M. Annan, qui a été nommé Envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue des Etats arabes pour la crise syrienne.

« M. Annan aura besoin du soutien de tous, à l'intérieur comme à l'extérieur de la Syrie. J'appelle toutes les parties prenantes à faire tout leur possible. Il comptera également sur un soutien solide de tous les Etats membres dans ses efforts diplomatiques, y compris celui du Conseil de sécurité. Il aura certainement le mien », a déclaré après la réunion le Secrétaire général devant les journalistes.

En tant qu'Envoyé spécial conjoint, M. Annan représentera les Secrétaires généraux des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la crise syrienne. Il offrira les bons offices en vue de mettre fin à la violence et aux violations des droits de l'homme, et de promouvoir un règlement pacifique à la crise syrienne.

M. Annan mènera des consultations de manière extensive et engagera des discussions avec les interlocuteurs concernés à la fois en Syrie et en dehors du pays en vue de faire cesser la violence et de résoudre la crise humanitaire, et pour faciliter, par des moyens pacifiques, un règlement politique inclusif par les Syriens eux-mêmes, qui réponde aux aspirations démocratiques du peuple syrien par le biais d'un dialogue politique global entre le gouvernement syrien et une large représentation de l'opposition syrienne.

« J'exhorte les autorités syriennes à accorder leur pleine coopération. J'ai été très déçu ce matin d'apprendre que la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires des Nations Unies, Valérie Amos n'a pas obtenu la permission de se rendre en Syrie, malgré les besoins évidents et les assurances répétées du gouvernement syrien de l'accueillir », a indiqué M. Ban.

M. Annan a remercié les Secrétaires généraux de l'ONU et de la Ligue des Etats arabes pour leur confiance, et il a qualifié sa mission de « très difficile ». « C'est un défi considérable et notre première priorité est de faire tout ce que nous pouvons pour mettre fin à la violence et aux tueries, pour faciliter l'accès humanitaire et pour garantir une assistance à ceux qui en ont besoin », a indiqué le nouvel envoyé spécial.

« Si nous voulons réussir, il est extrêmement important que nous acceptions tous qu'il ne peut y avoir qu'un seul processus de médiation, celui que l'ONU et la Ligue arabe m'ont demandé de mener », a souligné M. Annan.

La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires des Nations Unies, Valérie Amos, s'est dite « profondément déçue » par le refus syrien de la rencontrer pour discuter de la situation humanitaire en Syrie et d'accorder un accès aux personnes affectées par la violence et qui ont besoin d'aide.

La situation humanitaire se dégrade rapidement en Syrie, avec un besoin croissant d'assistance médicale, de nourriture et d'autres fournitures de base, et un meilleur accès pour pouvoir atteindre ceux qui ont besoin d'aide de toute urgencet.

« Je soutiens l'appel du CICR (Comité international de la Croix-Rouge) pour une trêve quotidienne afin de permettre aux organisations humanitaires d'évacuer les blessés et de distribuer de la nourriture et des médicaments », a dit Mme Amos dans une déclaration à la presse.

« Chaque jour où nous sommes incapables d'atteindre les gens, surtout dans les villes où les combats font rage, rallonge leur souffrance », a-t-elle ajouté.