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Yémen : l'ONU estime que la transition nécessitera un accompagnement

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe.
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe.

Yémen : l'ONU estime que la transition nécessitera un accompagnement

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe, a affiché mardi un optimisme prudent face à la transition « délicate » au Yémen avec l'arrivée au pouvoir d'un nouveau Président, le 25 février dernier.

Tout en se félicitant de cette évolution politique pacifique, M. Pascoe a estimé lors d'un exposé devant le Conseil de sécurité que la transition au Yémen sera délicate et exigera un processus d'accompagnement constant, alors que doit être organisée maintenant une conférence pour le dialogue national qui sera suivi par un processus d'établissement de la constitution.

L'accord signé à Ryad le 23 novembre 2011 prévoit une feuille de route détaillée pour une transition politique basée sur un partage du pouvoir entre le parti qui était alors au pouvoir et la coalition des partis de l'opposition.

Si la mise en œuvre de cet accord est sur la bonne voie avec l'accession à la présidence, le 25 février dernier, de l'ancien Vice-Président, Abed Rabbo Mansour Hadi, la prochaine étape consiste à organiser un dialogue national puis un processus de rédaction de la constitution.

Lors de son exposé devant le Conseil de sécurité, M. Pascoe a aussi parlé de l'état dégradé des relations israélo-palestiniennes, alors que tout espoir de reprise de négociations directes semble suspendu à la fin des activités de colonisation.

M. Pascoe a rappelé que le Secrétaire général Ban Ki-moon s'est rendu en Palestine et en Israël le 8 février dans le but d'encourager les discussions entamées, le 3 janvier 2012. Il a qualifié « d'assez minces », les chances de reprendre des négociations directes tant que la colonisation ne cessera pas.

Les Palestiniens ont réitéré que les négociations ne pourront reprendre sans l'arrêt des activités de peuplement et sans l'engagement des Israéliens à respecter les frontières de 1967 et à libérer tous les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. De son côté, Israël, par la voix de son Premier Ministre Benyamin Netanyahu, a dit souhaiter continuer les discussions mais sans condition préalable.

Néanmoins, M. Pascoe a estimé que le cadre établi par le Quatuor dans son communiqué du 23 septembre 2011 visant à trouver un accord avant la fin 2012 restait valable. Il a précisé que les Envoyés du Quatuor évaluent régulièrement l'évolution de la situation sur le terrain. Il a invité les parties à se concentrer sur la nécessité d'échanger des propositions sur le territoire et la sécurité. M. Pascoe a indiqué que le Secrétaire général appuyait les initiatives du Roi Abdullah de Jordanie.

M Pascoe s'est tout de même réjoui que le Président Mahmoud Abbas et le chef du Hamas, Khaled Meshaal, se soient accordés le 5 février pour former un gouvernement de transition de technocrates dirigé par M. Abbas. Il a rappelé combien l'ONU appuyait l'unité palestinienne dans le cadre des engagements de l'Organisation pour la libération de la Palestine (OLP), des principes du Quatuor et de l'Initiative de paix arabe.