A Vienne, Ban discute de la Syrie avec Lavrov et Juppé

Alors qu'il se trouve à Vienne, en Autriche, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a eu des entretiens bilatéraux jeudi avec le Ministre russe des affaires étrangères, Serguei Lavrov, et le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, avec qui il a discuté de la situation en Syrie.
Lors de ces rencontres, le Secrétaire général a estimé que « la priorité était de faire cesser la violence et d'établir un accès humanitaire », a dit son porte-parole dans un compte-rendu. « Il a souligné que toutes les agences de l'ONU concernées coordonnaient leurs efforts pour être prêtes à fournir une assistance humanitaire à la population de Syrie. »
Ban Ki-moon a également évoqué la situation en Syrie lors de sa rencontre avec le Ministre autrichien des affaires étrangères, Michael Spindelegger. Ce sujet a aussi été au centre d'une conversation téléphonique qu'il a eu mercredi avec le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoolu.
Le 4 février, la Russie et la Chine, membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ont mis leur veto à un projet de résolution appelant à mettre fin à la répression en Syrie. Ban Ki-moon avait alors regretté profondément que le Conseil de sécurité n'ait pas été en mesure de se mettre d'accord sur une résolution soutenue par la Ligue des Etats arabes.
« L'absence d'accord au Conseil de sécurité n'est pas une autorisation donnée au gouvernement (syrien) pour continuer son assaut contre son propre peuple », a répété jeudi le Secrétaire général de l'ONU lors d'une conférence de presse avec le Président autrichien Heinz Fischer. « Plus le débat dure longtemps, plus de gens mourront ».
« J'appelle de nouveau le gouvernement syrien à respecter le droit humanitaire international et à mettre fin immédiatement aux bombardements et à l'usage de la force contre les civils », a ajouté Ban Ki-moon.
Il a indiqué que l'Assemblée générale des Nations Unies devait adopter jeudi après-midi à New York un projet de résolution soutenant les efforts de la Ligue des Etats arabes pour mettre fin aux violences en Syrie.
« Le Secrétariat de l'ONU et moi-même examinerons désormais toutes les options nécessaires une fois que l'Assemblée générale ou le Conseil de sécurité auront pris une décision sur la Syrie », a-t-il dit. « Une fois encore, j'appelle la communauté internationale à parler d'une seule voix : arrêtez la violence. Arrêtez le massacre. »