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Pays en transition : une experte de l'ONU plaide pour la participation des femmes

Rashida Manjoo, Rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes. Photo ONU/Jean-Marc Ferré
Rashida Manjoo, Rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes. Photo ONU/Jean-Marc Ferré

Pays en transition : une experte de l'ONU plaide pour la participation des femmes

Alors qu'une campagne de lutte contre la violence faite aux femmes est sur le point de s'achever, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les violences contre les femmes, Rashida Manjoo, a rappelé jeudi la nécessité de lutter contre ce fléau et a encouragé la participation des femmes aux processus de transition actuels dans de nombreux pays, notamment en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

« Récemment nous avons été témoins d'une participation active des femmes dans des manifestations publiques dans de nombreux pays du monde, ce qui reflète leur désir de promouvoir les changements sociétaux y compris dans le respect de l'Etat de droit et des droits humains, et spécifiquement le droit des femmes », a déclaré Rashida Manjoo dans un communiqué.

« Les moments de transition politique constituent une opportunité unique pour garantir que les femmes participent de manière équitable à la vie publique et que leurs droits dans les systèmes juridiques et sociaux, y compris l'élimination de toutes les formes de discrimination et de violence, soient respectés », a-t-elle ajouté.

Débutée le 25 novembre dernier, la campagne contre les violences faites aux femmes se déroule pendant 16 jours avec pour thème « De la paix au foyer à la paix dans le monde ». Cette campagne se poursuivra jusqu'à la Journée internationale des droits de l'homme le 10 décembre.

« Trop souvent les civils participant à ces mouvements de changements ont souffert de différents types de violence. Les femmes sont celles qui ont payé le plus lourd tribut dans les transitions économiques et politiques souvent par l'exacerbation de discrimination et de subordination préexistantes et de violence à l'égard des femmes », a expliqué l'experte indépendante.

« L'impunité accompagnée des règles et pratiques qui discriminent les femmes encouragent encore plus de violence contre les femmes pendant et après les phases de transition », a-t-elle prévenu.

Elle a rappelé que les bénéfices du développement ne pourront être obtenus si la moitié de la population ne participe pas à la vie politique et publique.

« Le plus important c'est que tous les efforts soient faits pour garantir la protection et la promotion du droit des femmes et l'égalité de genre. Les femmes doivent contribuer aux changements et transformations sociétales, libres de menaces et de violence. Leur voix doit être entendue et leurs préoccupations prises en compte en ces temps de transitions et de réformes », a-t-elle conclu.