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Viet Nam : un expert de l'ONU plaide pour un meilleur traitement des toxicomanes

Viet Nam : un expert de l'ONU plaide pour un meilleur traitement des toxicomanes

Anand Grover.
Le Rapporteur des Nations pour le droit à la santé, Anand Grover, a souligné lundi, en terminant sa mission au Viet Nam, que la détention et le traitement des toxicomanes et des travailleurs du sexe dans les centres de réhabilitation ne respectent pas les droits fondamentaux de ces personnes particulièrement vulnérables.

« Les détenus se voient refuser le droit d'exprimer un consentement sur leur traitement ainsi que le droit d'être informé dans les décisions médicales », a déclaré M. Grover ajoutant que ces pratiques sont « inefficaces et contre-productives ».

L'expert indépendant a souligné que les pratiques appliquées dans ces centres perpétuent la stigmatisation et la discrimination de ces groupes dans la société et sapent les efforts effectués par le gouvernement dans la lutte contre le VIH/Sida.

« Je soutiens de tout cœur la fermeture de ces centre de réhabilitations », a indiqué M. Grover. « Il est essentiel de garantir que les ressources considérables soient investies dans ces centres et utilisées pour étendre les traitements alternatifs pour les toxicomanes », a-t-il ajouté.

Il a recommandé au gouvernement d'initier des programmes communautaires qui fournissent de la méthadone aux toxicomanes. Selon l'expert indépendant, ces programmes sont plus efficaces et moins coûteux et garantissent une meilleure réintégration des toxicomanes dans la société.

Il a enfin souligné que la participation des populations affectées dans le processus de décision médicale est une composante essentielle du respect du droit à la santé. M. Grover a également encouragé le gouvernement vietnamien à formuler et à mettre en œuvre de nouvelles mesures en matière de santé.