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La fin de l'épidémie du sida est désormais possible, selon l'ONU

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La fin de l'épidémie du sida est désormais possible, selon l'ONU

A l'occasion de la Journée internationale de lutte contre le VIH/sida, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé qu'au bout de quatre décennies, il est désormais possible de mettre fin à l'épidémie de sida.

A l'occasion de la Journée internationale de lutte contre le VIH/sida, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a estimé jeudi qu'au bout de quatre décennies, il est désormais possible de mettre fin à l'épidémie de sida. Les progrès accomplis jusqu'ici prouvent que l'objectif de zéro infection par le VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida est réalisable.

« Le nombre de nouvelles infections par le VIH est tombé de plus de 20% depuis 1997, et il continue de diminuer dans la plupart des régions du monde. En Afrique subsaharienne, la région la plus affectée par l'épidémie de sida, l'incidence du VIH a diminué dans 22 pays », a déclaré Ban Ki-moon dans son message à l'occasion de la Journée internationale.

Selon le Secrétaire général, les traitements ont pu éviter 2,5 millions de décès liés au sida depuis 1985. Pour la seule année 2010, 700.000 vies ont été sauvées. Quelque 6,6 millions de personnes, dont près de la moitié ont besoin d'un traitement dans des pays à bas et moyen revenus, sont maintenant soignées.

« Cette année, au mois de juin, la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies consacrée au sida a adopté des objectifs audacieux pour 2015 : réduire de moitié la transmission du VIH par voie sexuelle, éliminer les nouvelles infections chez les enfants, dispenser un traitement à 15 millions de personnes vivant avec le VIH, mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination et remédier à la pénurie de fonds pour la lutte contre le sida », a dit Ban Ki-moon.

Le financement sera crucial pour relever le défi et pour cela, le Secrétaire général a exhorté toutes les parties concernées à agir dans le cadre d'investissements proposés par l'ONUSIDA et à financer intégralement l'objectif fixé au niveau mondial, soit 24 milliards de dollars par an. Les résultats compenseront les dépenses initiales en moins d'une génération, selon lui.

« Nous devons tirer parti de l'engagement politique, des investissements, de l'énergie, de la volonté et de la détermination qui nous ont amenés à ce tournant. La dynamique est avec nous, tirons-en parti pour mettre fin au sida – une fois pour toute », a conclu le Secrétaire général.

De son côté, le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, a rappelé l'ampleur du défi à relever pour vaincre le sida et le rôle que joue l'Assemblée générale pour atteindre cet objectif.

Il a rappelé que l'Assemblée générale des Nations Unies s'est trouvée en première ligne dans la lutte contre l'épidémie. Face à ces défis énormes, l'Assemblée générale a adopté la « Déclaration politique sur le VIH et le sida : intensification des efforts pour éliminer le VIH et le sida » lors de la réunion de haut niveau du 8 au 10 juin 2011. La déclaration a réaffirmé un engagement politique fort et a fixé des objectifs ambitieux pour inverser l'épidémie.

« Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser s'effiler les progrès obtenus grâce à un travail acharné. Aujourd'hui, j'appelle toutes les parties prenantes à réaffirmer leur engagement et à travailler ensemble pour maintenir et accélérer les progrès. Travaillons ensemble pour la vision noble de zéro infection par le VIH, zéro discrimination et zéro décès », a indiqué M. Al-Nasser.

Le Directeur du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), Michel Sidibé, a rappelé pour sa part qu'il s'agissait d'un moment crucial dans la lutte contre le sida alors que les ressources disponibles pour soutenir l'action sont en déclin.

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme fait face à une réduction budgétaire importante étant donné que la mobilisation de ressources est particulièrement difficile en ce moment. Cela met en péril le prochain cycle de propositions de projets au niveau des pays (11ème cycle) et donc aussi la santé de millions de personnes.

« Remettre le 11ème cycle sur les rails est une priorité absolue, surtout alors que l'Afrique est en tête en matière de rythme de réduction du nombre d'infections du VIH et de décès causés par le sida. Nos partenaires internationaux doivent activement aider les pays concernés à multiplier les succès », a souligné M. Sidibé.