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L'ONU appelle à garantir un traitement humain à Saïf Al-Islam Qadhafi

Navi Pillay
Navi Pillay

L'ONU appelle à garantir un traitement humain à Saïf Al-Islam Qadhafi

La Haut commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a salué les arrestations en Libye de Saïf Al-Islam Qadhafi, fils de l'ex-dirigeant libyen Mouammar Qadhafi, et d'Abdullah Al Senussi, ex-chef du renseignement.

La Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a salué lundi les arrestations en Libye de Saïf Al-Islam Qadhafi, fils de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Qadhafi, et d'Abdullah Al Senussi, ancien chef du renseignement libyen, qui font tous les deux l'objet de mandats d'arrêt internationaux lancés par la Cour pénale internationale (CPI).

« Les arrestations du fils de Mouammar Qadhafi et de l'ancien Directeur du renseignement militaire ont une grande signification pour l'avenir de la justice en Libye. Je salue chaleureusement l'annonce du Premier ministre qui a affirmé que Saïf Al-Islam serait traité humainement et juger équitablement selon les standards internationaux », a déclaré Mme Pillay dans un communiqué.

« Les Libyens ont le droit de chercher à obtenir des réparations pour les violations des droits de l'homme constantes et généralisées qu'ils ont endurées pendant quatre décennies, y compris pendant le récent conflit, et de voir la justice s'appliquer », a ajouté Mme Pillay rappelant que les autorités doivent garantir le traitement humain des deux hommes.

La Haut commissaire a exhorté les autorités libyennes à coopérer pleinement avec la CPI en vertu de la résolution 1970 du Conseil de sécurité.

Elle a noté que le Président de l'Assemblée des Etats parties de la CPI, Christian Wenaweser, a publié samedi une déclaration estimant que les autorités libyennes restaient les premières compétentes pour tous les crimes commis sur son territoire. Parallèlement, comme une enquête a été ouverte par la CPI, les procédures prévues par le Statut de Rome doivent être appliquées, a-t-il ajouté.

« Il convient de garantir que Saïf Al-Islam soit jugé dans une Cour de justice et selon les normes internationales. Si les autorités libyennes veulent le juger en Libye, elles peuvent démontrer à la Cour que leur système judiciaire national veut et peut le juger en toute indépendance et avec impartialité », a dit M. Wenaweser.