L'actualité mondiale Un regard humain

Syrie : le Conseil de sécurité condamne des attaques contre des ambassades

Syrie : le Conseil de sécurité condamne des attaques contre des ambassades

Le Conseil de sécurité.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a vivement condamné mardi les attaques ce weekend en Syrie contre plusieurs ambassades et consulats par des manifestants pro-gouvernementaux.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a vivement condamné mardi les attaques ce weekend en Syrie contre plusieurs ambassades et consulats par des manifestants pro-gouvernementaux qui protestaient contre la décision de la Ligue des Etats arabes de suspendre la Syrie.

Selon la presse, des foules ont attaqué les ambassades d'Arabie saoudite, du Qatar et de Turquie dans la capitale syrienne Damas et des consulats français dans les villes de Lattaquié et d'Alep. Les manifestants ont notamment mis à sac l'ambassade d'Arabie saoudite.

Dans un communiqué de presse publié par la Présidence du Conseil de sécurité, qui est occupée en novembre par le Portugal, les membres du Conseil "ont condamné dans les termes les plus forts possibles les attaques contre plusieurs ambassades et locaux consulaires en Syrie, qui ont abouti à des intrusions dans des sites diplomatiques et consulaires causant de sérieux dégâts."

Le Conseil de sécurité a rappelé au gouvernement syrien le principe d'inviolabilité des ambassades et consulats et l'obligation du pays hôte d'assurer la protection des représentations diplomatiques contre toute intrusion selon les Conventions de Vienne de 1961 et 1963 relatives aux relations diplomatiques et consulaires.

« Dans ce contexte, et en rappelant la déclaration faite à la presse le 12 juillet 2011, les membres du Conseil de sécurité expriment leur profonde préoccupation causée par ces attaques, et réitèrent leur appel au gouvernement syrien de protéger les locaux et le personnel diplomatique, et de respecter pleinement leurs obligations légales internationales à cet égard », selon le communiqué de presse.

De son côté, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a rappelé mardi, en réponse à une question lors d'une conférence de presse à Dhaka au Bangladesh, qu'un accord a été conclu début novembre entre la Syrie et la Ligue des Etats arabes pour mettre fin à la violence.

« Je m'attendais à ce que cet accord soit mis en œuvre pleinement. Maintenant qu'il s'avère que ce n'est pas le cas et que la réunion ministérielle de la Ligue des Etats arabes a décidé se suspendre la Syrie, il est d'une importance cruciale que le Président syrien mette fin immédiatement aux attaques meurtrières contre son peuple et mette en œuvre l'accord avec la Ligue des Etats arabes », a dit Ban Ki-moon.

« C'est une source de grande inquiétude, pas seulement pour la région, mais pour l'ensemble de la communauté internationale, pour la démocratie et pour l'humanité toute entière », a-t-il ajouté.

Selon l'ONU, la violence du régime syrien contre les manifestants réclamant du changement aurait fait plus de 3.500 morts depuis le début du soulèvement populaire.