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L'ONU veut comprendre plus vite les crises en exploitant mieux des données

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
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Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

L'ONU veut comprendre plus vite les crises en exploitant mieux des données

Lors d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies consacrée à l'initiative « Impulsion mondiale », le Secrétaire général Ban Ki-moon a estimé mardi que l'ONU devait utiliser les nouvelles technologies pour collecter des données en temps réel afin de mieux comprendre les crises socio-économiques.

« Dans le monde volatile et interconnecté d'aujourd'hui, l'émergence d'une crise dans une partie du monde peut potentiellement avoir des conséquences néfastes sur les populations les plus vulnérables et les plus pauvres dans d'autres régions du monde. C'est comme si désormais, les crises socio-économiques se répandent avec la même vitesse que les catastrophes naturelles », a déclaré Ban Ki-moon.

Selon lui, alors que le besoin d'une agilité et d'une réactivité politique n'a jamais été aussi prononcé qu'aujourd'hui, nos outils traditionnels pour suivre les évènements ne sont plus à la hauteur de nos besoins. « Trop souvent, les dégâts ont déjà été faits lorsque nous avons des preuves tangibles de ce qui se passe au niveau des familles », a expliqué le Secrétaire général.

« Le secteur privé analyse les nouvelles données pour comprendre les besoins de ses clients en temps réel. L'ONU devrait faire pareil pour ses bénéficiaires. Des gens dans le monde entier perdent leurs emplois, tombent malades ou font face à des difficultés pour nourrir leurs familles. Toutes ses situations contiennent des informations importantes pour les questions de développement. Nous devons nous servir de l'Impulsion mondiale pour savoir ce qui se passe au moment où cela se passe », a-t-il ajouté.

L'initiative Impulsion mondiale cherche à se mettre au service des dirigeants du monde en rassemblant des informations et de l'expertise sur les dernières avancées en matière de science et de technologies qui peuvent servir à renforcer la résilience aux impacts des crises socio-économiques.

Le Directeur de l'Impulsion mondiale, Robert Kirkpatrick, a estimé que l'engagement des Etats membres des Nations Unies était nécessaire pour le succès de l'initiative. « Une grande partie de l'innovation nécessaire pour alimenter l'Impulsion mondiale vient des pays du sud. Nous avons besoin que les Etats membres nous aident à saisir cette opportunité », a-t-il déclaré.

L'initiative a été créée suite à la crise financière de 2008-2009. « Comprendre l'impact d'une crise alors qu'elle se déroule aurait une grande influence sur la façon dont travaille l'ONU pour sauvegarder les progrès obtenus pour le développement et les avancées qui ont pu être faites. Dans le 21ème siècle, l'utilisation en temps réel d'informations obtenues de sources numériques sera cruciale. Cela deviendra une partie essentielle de notre travail dans les années à venir », a souligné M. Kirkpatrick.

Le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, a lui aussi participé à la session d'information. « L'Impulsion mondiale est un exemple qui montre comment nous, les Nations Unies, pouvons utiliser les innovations mondiales pour mieux protéger les pauvres et ceux qui vivent dans des situations de vulnérabilité », a-t-il dit.