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Ban Ki-moon appelle le G20 à rester uni pour affronter les défis communs

Le Secrétaire général Ban Ki-moon.
Le Secrétaire général Ban Ki-moon.

Ban Ki-moon appelle le G20 à rester uni pour affronter les défis communs

Au sommet du G20 à Cannes, en France, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé les dirigeants à afficher leur unité pour affronter les problèmes urgents auxquels est confrontée l'économie mondiale.

Au sommet du G20 à Cannes, en France, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé les dirigeants de ce groupe rassemblant les vingt plus grandes puissances économiques du monde à afficher leur unité pour affronter les problèmes urgents auxquels est confrontée l'économie mondiale.

Le Secrétaire général de l'ONU « a salué les efforts faits dans ce sens au sommet de Cannes », a dit son porte-parole dans un compte-rendu publié vendredi.

Ban Ki-moon a appelé les dirigeants à répondre aux défis sur le long terme en accélérant les progrès pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d'ici à 2015 et en se rassemblant derrière une vision commune de développement durable au sommet de Rio+20 l'année prochaine.

Il a également encouragé les dirigeants du G20 à contribuer à un nouvel ordre du jour post-2015 fondé sur les principes de durabilité, d'équité et d'inclusion. En conséquence, il a appelé les dirigeants à établir des objectifs de développement qui puissent prendre la relève des OMD qui arrivent à échéance en 2015.

Ban Ki-moon s'est dit également encouragé par l'engagement du G20 à faire avancer l'ordre du jour sur le développement établi à Séoul. Il a promis que les Nations Unies joueraient pleinement leur rôle en matière de développement, en facilitant les partenariats pour réaliser les OMD.

Le Secrétaire général a estimé que le développement nécessitait de l'argent et a appelé les pays du G20 à explorer toutes les options possibles, publiques, privées et les sources innovantes de financement pour le développement.

Sur la sécurité alimentaire, Ban Ki-moon a salué l'engagement du G20 envers une approche globale qui encourage la durabilité, promeut la résilience, bénéficie aux petits exploitants et protège les personnes vulnérables. Il a exhorté les dirigeants à s'assurer que leurs engagements se traduisent en actes concrets.

Le Secrétaire général a appelé les dirigeants à réaliser l'accès à l'énergie pour tous, à améliorer l'efficacité énergétique et à doubler la part de l'énergie renouvelable d'ici à 2030. Il a enfin salué la discussion sur le changement climatique entre les dirigeants du G20 et a appelé au lancement du Fonds vert pour le climat à la réunion sur le changement climatique à Durban, en Afrique du Sud, en décembre. Il a également exhorté tous les gouvernements à trouver une solution de compromis à Durban pour le Protocole de Kyoto afin de maintenir les institutions importantes qui y sont associées.

Ban Ki-moon a enfin salué les efforts tout au long de l'année de la Présidence française du G20 et à appelé les dirigeants à continuer à rester soudés derrière un ordre du jour de reprise à court terme sans perdre de vue les questions de développement durable sur le long terme auxquelles est confronté le monde.

Pour sa part, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a félicité les dirigeants du G20 pour les actions concrètes qu’ils ont pris afin d’assurer le flot continu de l’assistance alimentaire à destination des personnes les plus vulnérables touchées par la hausse des prix alimentaires, la faim et les crises humanitaires. Le G20 s’est mis d’accord sur le fait que les denrées alimentaires à usages humanitaires achetées par le PAM ne seront pas sujettes aux restrictions des exportations, ni aux taxes extraordinaires.

« Le prix élevé et volatile des denrées alimentaires combiné aux crises financières aggrave l’impact des désastres sur les populations souffrant de la faim, aussi bien dans la Corne de l’Afrique qu’ailleurs. Nous saluons les décisions, qui sont d’une importance cruciale, prises par les dirigeants du G20 concernant l’appui aux systèmes d’approvisionnement de l’aide alimentaire humanitaire et à la sécurité alimentaire des personnes les plus vulnérables, » a déclaré la Directrice exécutive du PAM, Josette Sheeran.

« Nous nous félicitons tout particulièrement de la décision des dirigeants du G20 d’éliminer les restrictions aux exportations et les taxes extraordinaires sur les achats de denrées alimentaires à finalité humanitaire, et de leur engagement à ne plus imposer de telles mesures dans l’avenir », a ajouté Mme Sheeran. « Le PAM transporte la grande majorité de l’aide alimentaire multilatérale. Nous aurons à présent un accès garanti aux denrées alimentaires des pays du G20, qui sont les premiers exportateurs de nourriture au monde, ce qui nous permettra d’atteindre ceux qui en ont le plus besoin de façon rapide et efficace. »

Les décisions du G20 font partie d’un ensemble d’actions sur la sécurité alimentaire, y compris une initiative de la CEDEAO sur les réserves alimentaires d’urgence au niveau régional en Afrique de l’Ouest. Cela comprend également un appui aux programmes de filets de sécurité alimentaire ciblés, d’une assistance alimentaire efficace et flexible, de mécanismes d’achats anticipés ainsi qu’aux efforts destinés à soutenir les petits agriculteurs, ce qui contribuera à atténuer l’impact de la volatilité des prix et des risques associés à cette dernière pour les personnes les plus vulnérables.

Lors de la crise alimentaire de 2008, les restrictions aux exportations ont entravé la capacité du PAM à fournir une bouée de sauvetage à des centaines de milliers de personnes qui n’avaient plus accès à la nourriture nécessaire pour nourrir leur famille. L’accord des pays du G20 qui vise à exonérer les vivres du PAM de toute restriction aux exportations et toute taxe extraordinaire permettra d’assurer l’approvisionnement continu de l’aide alimentaire. La volatilité des prix agricoles et la hausse des prix alimentaires constituent de véritables défis pour les personnes vivant dans des pays où plus des deux-tiers du revenu des ménages sont affectés à la nourriture.