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L'ONU inquiète de l'ampleur du trafic de drogue en Guinée-Bissau

L'ONU inquiète de l'ampleur du trafic de drogue en Guinée-Bissau

Un intermédiaire anonyme impliqué dans le trafic de drogue en Guinée-Bissau.
Alors que le trafic de drogue et le crime organisé sont en hausse en Afrique de l'Ouest, le Directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Yury Fedotov, et le Représentant spécial de l'ONU en Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit, ont débuté vendredi une visite en Guinée Bissau, un pays de la région particulièrement affecté par les activités des groupes criminels transnationaux.

« Le problème des drogues illicites n'est pas le problème d'un seul pays mais c'est toute la communauté internationale qui doit affronter cette situation difficile », a estimé Yury Fedotov dans un communiqué.

Yury Fedotov et Saïd Djinnit ont rencontré le Président Malam Bacai Sanha et le Premier ministre Carlos Gomes Junior afin d'aborder les questions de sécurité liées aux activités des groupes de trafiquants dans le pays.

Le trafic de drogues est une menace majeure pour le développement de la Guinée-Bissau. En 2009, l'ONUDC estime qu'environ 13 tonnes du total de la cocaïne qui transite via l'Afrique de l'Ouest ont été consommées ou stockées dans la région, provoquant des problèmes de santé importants.

Selon l'ONUDC, environ 800 millions de dollars ont été dépensés pour l'achat de drogues en Afrique de l'Ouest en 2009. A titre de comparaison, le produit intérieur brut de la Guinée-Bissau était de 400 millions de dollars la même année.

L'ONUDC plaide en faveur d'une action régionale et internationale pour mettre un terme aux trafics de drogues en Afrique de l'Ouest. Depuis 2008, l'ONUDC a créé une unité de Police judicaire spécialisé en Guinée-Bissau afin d'augmenter le nombre d'enquêtes sur le trafic de drogues et le crime organisé. Au début de cette année, cette unité a été renforcée avec la création de branches sur l'île de Bubaque dans l'archipel de Bijagos et dans le sud du pays à Catio.

Simultanément, l'ONUDC a développé des programmes de réhabilitation pour les personnes emprisonnées à cause du trafic de drogues.