Libye : le Conseil de sécurité met fin à la zone d'exclusion aérienne
Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé jeudi de mettre un terme au mandat de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en Libye en rendant caduques les dispositions prises en mars dernier pour instaurer une zone d'interdiction de vol au-dessus de ce pays afin de protéger les populations civiles menacées d'attaques par les forces du régime de Mouammar Qadhafi.
Dans une résolution adoptée à l'unanimité, le Conseil a décidé de rendre caduques certaines dispositions de la résolution 1973 (2011), notamment l'autorisation octroyée aux Etats membres « de prendre toutes mesures nécessaires » pour « protéger les populations et zones civiles menacées d'attaque en Jamahiriya arabe libyenne, y compris Benghazi, tout en excluant le déploiement d'une force d'occupation étrangère ».
Le Conseil a aussi rendu caduque la décision « d'interdire tous vols dans l'espace aérien de la Jamahiriya arabe libyenne afin d'aider à protéger les civils ».
Ces décisions prendront effet le 31 octobre à 23 h 59, heure libyenne.
Avec la chute du régime de Mouammar Qadhafi, les membres du Conseil se sont félicités « de la tournure prise par les événements en Libye, qui améliore les perspectives du pays en ce qui concerne un avenir démocratique, pacifique et prospère ».
Ils ont indiqué attendre « avec espoir qu'un gouvernement de transition libyen sans exclusive et représentatif soit mise en place » et ont affirmé de nouveau « qu'il faut que la période de transition se déroule sous le signe de l'attachement à la démocratie, à la bonne gouvernance, à l'état de droit, à la réconciliation nationale et au respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales de tous en Libye ».
Les membres du Conseil ont souligné « la responsabilité qui incombe aux autorités libyennes de protéger leur population y compris les étrangers et les migrants africains » et leur ont demandé « de prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher les actes de représailles, d'incarcération abusive et d'exécution extrajudiciaire ».
Le Conseil de sécurité a demandé instamment « à tous les Etats Membres de coopérer étroitement avec les autorités libyennes dans l'action qu'elles mènent pour mettre fin à l'impunité des auteurs de violations du droit international des droits de l'homme et du droit international humanitaire ».