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Ban Ki-moon rappelle au Sri Lanka l'importance de lutter contre l'impunité

Le Secrétaire général Ban Ki-moon (à droite) rencontre Mahinda Samarasinghe, Envoyé spécial du Président du Sri Lanka sur les droits de l'homme.
Le Secrétaire général Ban Ki-moon (à droite) rencontre Mahinda Samarasinghe, Envoyé spécial du Président du Sri Lanka sur les droits de l'homme.

Ban Ki-moon rappelle au Sri Lanka l'importance de lutter contre l'impunité

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé mercredi au Sri Lanka l'importance de lutter contre l'impunité à l'occasion d'une rencontre à New York avec l'Envoyé spécial du Président sri lankais sur les droits de l'homme.

Le Secrétaire général a reçu l'Envoyé sri lankais, Mahinda Samarasinghe, dans le cadre « du dialogue actuel de l'ONU avec le gouvernement du Sri Lanka faisant suite à la Déclaration conjointe du Secrétaire général et du Président Rajapaksa du 23 mai 2009 », a indiqué le porte-parole de Ban Ki-moon dans un compte-rendu de la rencontre.

« Le Secrétaire général a souligné l'importance d'affronter les questions de responsabilité dans le contexte de la réconciliation nationale », a-t-il ajouté.

« La discussion a aussi porté sur l'importance d'un dialogue national inclusif destiné à réaliser une réconciliation politique authentique, ainsi que sur le processus en cours concernant les efforts de reconstruction et de réinstallation dans le Nord. »

Mi-septembre, le Secrétaire général de l'ONU avait envoyé le rapport de son panel consultatif d'experts sur les questions de responsabilité lors de la dernière phase de la guerre civile au Sri Lanka à la Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, et à la Présidente du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, Laura Dupuy Lasserre.

Il avait reproché au gouvernement du Sri Lanka de ne pas avoir répondu aux assertions contenues dans le rapport et d'avoir, au lieu de cela, produit ses propres rapports sur la situation dans le nord du Sri Lanka.

Dans un rapport rendu public fin avril, le panel d'experts nommé par le Secrétaire général de l'ONU estime crédibles les accusations de violations graves des droits de l'homme au Sri Lanka par les rebelles tamouls et les forces gouvernementales au cours des derniers mois de la guerre civile en 2009. Ce panel considère que certaines de ces violations pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.

Les forces gouvernementales sri lankaises ont déclaré victoire en 2009 sur les Tigres de libération de l'Eelam tamoul, mettant fin à une guerre civile ayant duré près de trente ans et tué des dizaines de milliers de personnes.

Le panel d'experts créé en juin 2010 et composé de trois membres (Marzuki Darusman, de l'Indonésie, Yasmin Sooka, de l'Afrique du Sud, et Steven Ratner, des Etats-Unis) recommande que « le gouvernement du Sri Lanka réponde aux graves accusations en initiant un processus de recherche des responsables qui débuterait par de véritables enquêtes ».

En mai 2009, à l'occasion d'une visite au Sri Lanka après la fin de la guerre civile, le Secrétaire général de l'ONU avec publié une déclaration commune avec le Président Rajapaksa dans laquelle ils soulignaient qu'il était essentiel de répondre aux aspirations et aux griefs de toutes les communautés et de trouver une solution politique durable pour assurer le développement après le conflit.