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Le Printemps arabe a démontré le rejet de la corruption, selon l'ONUDC

Le Directeur exécutif de l'ONUDC, Yury Fedotov.
Le Directeur exécutif de l'ONUDC, Yury Fedotov.

Le Printemps arabe a démontré le rejet de la corruption, selon l'ONUDC

Les millions de personnes impliquées dans les mouvements populaires du Printemps arabe ont inspiré le monde entier et ont démontré le rejet de la corruption et des sociétés corrompues, a estimé lundi le Directeur de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Yury Fedotov, à l'occasion d'une Conférence anti-corruption à Marrakech, au Maroc.

Pour M. Fedotov, le Printemps arabe constitue un appel pour plus de démocratie comme « un rejet énergique de la corruption et un cri pour l'intégrité ».

« Au centre du mouvement se trouvait une colère dans toute la société contre la pauvreté et l'injustice dues à la corruption », a-t-il ajouté.

L'ONUDC organise à Marrakech entre le 24 et le 28 octobre la quatrième Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption. L'objectif est d'examiner les mesures à prendre pour combattre la corruption dans le monde entier. Avec 155 Etats parties la Convention constitue l'un des instruments de lutte anti-corruption les plus importants.

« Chacun d'entre nous doit contribuer à la culture de l'intégrité. Les yeux fermés d'avant doivent devenir des yeux ouverts sur la justice et l'égalité », a dit M. Fedotov s'adressant aux participants de la conférence.

Selon le chef de l'ONUDC, la corruption est un obstacle considérable à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

« L'éducation primaire universelle ne peut exister, si la corruption est nécessaire pour faire accéder les enfants à l'école. La réduction de la mortalité infantile est plus difficile lorsque les paiements sont nécessaires pour obtenir une assistance médicale », a expliqué M. Fedotov.

Plus de 1.000 délégués de 129 pays différents ainsi que des représentants de la société civile, des organisations internationales, des parlements, des médias et du secteur privé assistent à la conférence.