L'ONU recommande de renforcer la protection des zones arides
Alors que 10% des écosystèmes des zones arides du monde sont dégradés, mettant des millions de personnes en danger, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a recommandé jeudi dans un nouveau rapport de renforcer leur protection.
« Les zones arides n'ont pas eu l'attention requise comme pour les écosystèmes des forêts et des coraux. Elles jouent pourtant un rôle crucial pour le système planétaire et pour la subsistance de milliards de personnes », a déclaré jeudi le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), Achim Steiner.
« Le potentiel pour renforcer le stockage de carbone dans les forêts des zones arides en tant que mesure de adaptation et de réduction du changement climatique, particulièrement en Afrique sera au centre de la Convention sur le changement climatique de Durban » du 28 novembre au 9 décembre, a-t-il ajouté, précisant que la Conférence de Rio+20 l'an prochain sera également une opportunité importante pour faire progresser les principes de l'économie verte par l'ensemble de la communauté internationale.
Selon le nouveau rapport du PNUE rendu public jeudi, à Changwon, en République de Corée à l'occasion de la Conférence des parties (COP10) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, près de 40% des terres du monde sont des zones arides, qu'il s'agisse de déserts, de prairies ou de savanes. Environ deux milliards de personnes dépendent de ces terres pour leur subsistance dont 90% vivent dans les pays en développement.
Dans son rapport, le PNUE plaide en faveur du renforcement des politiques de protection de ces zones notamment en diversifiant les moyens de subsistance des communautés afin de réduire la pression sur les ressources naturelles.
« De nouvelles pistes et transformations sont en train d'émerger tels que les services de paiement des communautés sur les marché du carbone pour leurs méthodes agricoles, y compris l'agroforesterie qui ne restaure pas seulement les terres dégradées, mais améliore également les rendements et absorbe le carbone. Rio+20 représente une opportunité pour accélérer et pour étendre ces transitions pour les terres arides et au-delà », a conclu M. Steiner.