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Afrique : la réforme du secteur de la sécurité est cruciale pour la paix - ONU

Le Secrétaire général adjoin aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, devant le Conseil de sécurité lors d'un débat sur la réforme du secteur de la sécurité en Afrique.
Le Secrétaire général adjoin aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, devant le Conseil de sécurité lors d'un débat sur la réforme du secteur de la sécurité en Afrique.

Afrique : la réforme du secteur de la sécurité est cruciale pour la paix - ONU

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé mercredi les Etats Membres à renforcer les activités de réforme du secteur de la sécurité en Afrique, les considérant comme un instrument crucial pour la paix.

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé mercredi les Etats Membres à renforcer les activités de réforme du secteur de la sécurité en Afrique, considérant ces programmes comme un instrument crucial de la prévention des conflits, de la consolidation et du maintien de la paix.

« L'expérience a montré que la réforme du secteur de la sécurité est un instrument de prévention crucial, comme le Conseil de sécurité l'a déjà souligné », a déclaré Ban Ki-moon dans un discours lu par le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, devant le Conseil de sécurité, à l'occasion d'un débat thématique sur la paix et la sécurité internationale et le rôle des programmes de réforme du secteur de la sécurité en Afrique.

« Je suis persuadé qu'en nous inspirant des perspectives, des connaissances et de l'expertise uniques et diverses des Etats membres d'Afrique, nous pourrons construire de bonne pratiques et tirer les leçons de nos faiblesses afin d'améliorer la réforme du secteur de la sécurité en Afrique et dans le monde », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général de l'ONU a souligné combien le manque de contrôle et de bonne gouvernance dans le domaine de la sécurité constitue un obstacle à la réduction de la pauvreté, au développement durable et à la consolidation de la paix.

« Les Nations Unies cherchent à assister de manière croissante les pays touchés par les conflits afin de construire un secteur de la sécurité efficace, transparent et pas trop coûteux dans le cadre d'un état de droit », a souligné M. Ladsous.

Parmi les nombreux pays bénéficiant d'un soutien de l'ONU pour la réforme de leur secteur de la sécurité, un certains nombre sont aujourd'hui devenus eux-mêmes des fournisseurs d'assistance pour d'autres pays. Il s'agit par exemple de l'Angola, de l'Egypte, de l'Ethiopie, du Ghana, du Nigéria, de la Sierra Leone, du Sénégal, de l'Afrique du Sud ou encore de la Tanzanie.

« Ces dernières années, la demande en matière de réforme du secteur de la sécurité a augmenté de manière exponentielle. La réforme du secteur de la sécurité fait maintenant partie du mandat de nombreuses nouvelles missions et opérations des Nations Unies, dont plusieurs sont déployées en Afrique », a expliqué Ban Ki-moon.

Il a aussi souligné la nécessité d'agir au niveau régional pour mettre un terme aux menaces telles que celle de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) qui opère dans les zones frontalières de plusieurs pays d'Afrique centrale et de l'est.

« De nombreux Etats membres, en Afrique et ailleurs, ont reconnu que la gouvernance au sein du secteur de la sécurité est un outil permettant de se relever d'un conflit, d'assurer le développement économique et la consolidation d'une paix durable pour la stabilité régionale et le maintien de la paix internationale », a précisé Ban Ki-moon.

« J'espère que les Etats Membres vont saisir cette opportunité pour renforcer les capacités de l'Organisation et satisfaire les demandes dans ce domaine », a-t-il conclu.

A l'issue du débat, le Conseil de sécurité a souligné dans une déclaration publiée mardi « que des institutions de sécurité efficaces, professionnelles et responsables sont la clef de voute de la paix et du développement durable ».

Le Conseil a également noté « que la plus grande partie de l'aide fournie par la communauté internationale dans le domaine de la réforme du secteur de la sécurité est fournie dans les pays d'Afrique, ou à leur intention ».

« Sachant que la réforme du secteur de la sécurité est une entreprise de longue haleine, le Conseil de sécurité a réaffirmé le droit souverain et la responsabilité au premier chef du pays concerné pour ce qui est de choisir sa logique et ses priorités en la matière », ont précisé les Etats Membres dans la déclaration.

Enfin, le Conseil de sécurité a insisté « sur l'importance que revêt l'amélioration de la participation des femmes aux débats ayant un rapport avec la prévention et le règlement des conflits, le maintien de la paix ou la sécurité ».