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Liban : une volonté politique est nécessaire pour maintenir la paix - ONU

Le Coordonnateur spécial pour le Liban, Michael Williams.
Le Coordonnateur spécial pour le Liban, Michael Williams.

Liban : une volonté politique est nécessaire pour maintenir la paix - ONU

Le sud du Liban a connu sa plus longue période de stabilité depuis des années, mais une volonté politique forte est nécessaire pour éviter un regain de la violence, a déclaré jeudi le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban, Michael Williams, qui a appelé le Liban et les pays voisins à travailler ensemble pour arriver à un cessez-le-feu permanent.

Lors d'une conférence de presse au siège des Nations Unies à New York, M. Williams, qui achève son mandat de Coordonnateur spécial au Liban, a dit aux journalistes que hormis quelques incidents isolés, la région a connu une stabilité relative pendant les trois dernières années. Cependant, il reste beaucoup à faire pour assurer la stabilité, notamment l'établissement d'un dialogue avec Israël et la Syrie.

M. Williams a loué les accomplissements qui ont été réalisés depuis l'adoption de la résolution 1701, qui a mis un terme à la guerre entre Israël et le mouvement libanais Hezbollah en 2006, et qui a été largement respectée depuis.

L'un des succès de la mission des Nations Unies au Liban a été la médiation entre Israéliens et le Hezbollah pour un échange entre prisonniers libanais et les dépouilles de soldats israéliens en juillet 2008. Malgré ces quelques points positifs, M. Williams a souligné qu'il était évident que les deux parties prenantes devaient faire preuve de « volonté politique plus forte et prendre des mesures concrètes pour passer d'une simple cessation des hostilités à un accord formel de cessez-le-feu. »

M. Williams a rappelé que son départ intervenait à un moment marqué par des profonds bouleversements dans le monde arabe, et il a fait part de sa préoccupation concernant la situation en Syrie, où le nombre de morts dans les affrontements entre manifestants et les forces de sécurité a désormais atteint plus de 2.900 personnes, selon la dernière estimation du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH).

« J'espère sincèrement que nous assisterons bientôt à la fin de la violence en Syrie et le début d'un processus politique susceptible de sortir le pays de cette situation désastreuse. Je voudrais également exprimer mon souhait brûlant d'assister à l'émergence d'un Moyen-Orient en paix, y compris la paix entre un Etat de Palestine indépendant et Israël, où la démocratie pourra fleurir, » a conclu M. Williams.