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Le HCR s'inquiète d'un regain de violence dans le sud de la Somalie

Des réfugiés somaliens ayant fui la récente escalade de violence dans leur pays patientent dans un centre d'accueil au Kenya.
Des réfugiés somaliens ayant fui la récente escalade de violence dans leur pays patientent dans un centre d'accueil au Kenya.

Le HCR s'inquiète d'un regain de violence dans le sud de la Somalie

Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est dit mardi vivement préoccupé par la récente escalade de violence dans le sud de la Somalie. Ces nouvelles violences entre groupes armés aggravent encore la situation humanitaire qui était déjà alarmante.

Selon des informations non confirmées, il y aurait eu des morts et de nombreux blessés et le HCR est inquiet du fait des combats et de la dégradation de la situation près de la ville de Dobley, à la frontière entre la Somalie et le Kenya. Dobley est le principal point de transit pour les Somaliens en route vers les camps de réfugiés de Dadaab, a expliqué un porte-parole du HCR, lors d'une conférence de presse mardi à Genève.

« Nous sommes particulièrement inquiets pour le bien-être et la sécurité des déplacés somaliens qui pourraient être pris dans les combats en fuyant via cette région du pays. En moyenne, 1.000 nouveaux réfugiés somaliens continuent d'arriver dans les camps de Dadaab chaque jour. Plus de 456.000 réfugiés sont désormais hébergés dans ces camps.

Bien que nous ne connaissions pas encore le nombre réel de personnes fuyant depuis Dobley, nous estimons que le nouveau déplacement est significatif. En plus de sa propre population, Dobley est également un lieu d'hébergement temporaire pour de nombreux déplacés internes d'autres régions du sud de la Somalie, » a expliqué M. Edwards.

Les combats acharnés, les abus des droits humains, une sécheresse dévastatrice et la famine ont déjà forcé plus de 300.000 Somaliens à quitter leur pays depuis le début de l'année. Deux tiers d'entre eux ont fui durant ces quatre derniers mois. Beaucoup sont morts en Somalie. D'autres ont péri durant leur périple vers un lieu plus sûr ou en ayant tout juste rejoint les camps – affaiblis par la faim, le voyage exténuant à pied et la maladie.

De son côté, la porte parole du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Genève, Elisabeth Byrs, a expliqué que malgré les efforts des agences humanitaires la situation ne s'améliorait pas beaucoup.

« Sans intervention urgente 750.000 personnes risquent de mourir à cause d'une situation nutritionnelle qui continue de se détériorer dans les régions du sud de la Somalie et rien ne laisse à penser que cette situation changera. Même avec une augmentation drastique de l'aide humanitaire, la famine pourrait bien se répandre aux régions de Gedo et de Juba d'ici le mois de décembre, » a averti Mme Byrs lors d'un point de presse.