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Somalie : l'ONU condamne une attaque suicide à Mogadiscio

Des troupes de l'Union africaine en Somalie vident une cachette de munitions des Al Shabaab à Mogadiscio.
Des troupes de l'Union africaine en Somalie vident une cachette de munitions des Al Shabaab à Mogadiscio.

Somalie : l'ONU condamne une attaque suicide à Mogadiscio

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le Conseil de sécurité ont condamné mardi la brutale attaque suicide ayant visé des ministères et des bureaux gouvernementaux dans la capitale somalienne Mogadiscio.

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et le Conseil de sécurité ont condamné mardi la brutale attaque suicide ayant visé des ministères et des bureaux gouvernementaux dans la capitale somalienne Mogadiscio, faisant des dizaines de tués et de blessés, dont des étudiants qui se trouvaient à l'intérieur du ministère de l'éducation au moment de l'attaque.

« Il est incompréhensible que des innocents soient ciblés de cette manière insensée. L’attaque est d’autant plus odieuse à un moment où les dirigeants politiques somaliens, à travers des efforts tel que la récente Conférence de Mogadiscio, travaillent ensemble pour tracer un avenir politique pacifique pour la Somalie », a dit le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration.

« Le Secrétaire général exprime ses sincères condoléances aux familles de ceux qui ont été tués et au Gouvernement fédéral de transition. Il réitère son appel à toutes les parties somaliennes leur demandant de renoncer à la violence et d’entamer un dialogue et une réconciliation pour restaurer une paix durable en Somalie », a-t-il ajouté.

Dans une déclaration à la presse lue par la Présidence du Conseil de sécurité, occupée en octobre par le Nigéria, les membres du Conseil ont également vivement condamné l'attaque suicide et ont présenté leurs condoléances aux victimes.

"Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur plein soutien au Gouvernement fédéral de transition dans ses efforts pour réaliser la paix, la sécurité et la réconciliation", ajoute la déclaration.

Le Représentant spécial de l'ONU pour la Somalie, Augustine Mahiga, a aussi vivement condamné mardi l'attaque suicide au véhicule piégé qui a visé un complexe du Gouvernement fédéral de transition au sud de Mogadiscio.

« Je suis profondément attristé par cette attaque gratuite et lâche. J'aimerais adresser mes sincères condoléances aux familles des victimes », a dit M. Mahiga. « Ces actes sont inacceptables. Le meurtre de Somaliens ordinaires ne peut être aucunement justifié. »

Les milices Al-Shabaab ont annoncé en août qu'elles se retiraient de Mogadiscio et le Gouvernement fédéral de transition, soutenu par les casques bleus de l'Union africaine, contrôle désormais la plupart des districts de la capitale.

« Même si les extrémistes ont quitté la capitale, il est très difficile d'empêcher ce type d'attaques terroristes », a dit M. Mahiga.

Il a souligné qu'il était important de renforcer les forces nationales de sécurité somaliennes et qu'il fallait que le Plan national de sécurité et de stabilisation soit approuvé rapidement. Il a également appelé la communauté internationale à fournir de toute urgence les ressources nécessaires à la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) pour lui permettre d'affronter l'instabilité dans le pays.

La Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Radikha Coomaraswamy, a également condamné dans les termes les plus forts possibles l'attaque suicide qui a fait des morts parmi des enfants. L'attaque a notamment visé le Ministère de l'éducation.

« Les enfants en Somalie souffrent au quotidien de la guerre et de la famine. Ceux qui sont tués et blessés tentaient bravement d'améliorer leur éducation malgré la situation à Mogadiscio », a dit Mme Coomaraswamy. « Le meurtre de ces enfants est un crime innommable ».

Selon la presse, au moins 57 personnes ont été tuées mardi dans cet attentat-suicide au camion piégé contre un complexe ministériel à Mogadiscio. Cet attentat, le plus meurtrier des dernières années dans la capitale, est le premier revendiqué par les insurgés islamistes, les Al-Shabaab, depuis leur retrait de la ville il y a deux mois.